Carnets de route, jour 5
Une fois récupérée ma voiture de location je file vers le nord en direction de Haïffa et Akko. Les routes sont belles, bien entretenues. Une halte à Césarée, dévastée par les croisés, les mamelouks, les Ottoman et qui voit maintenant ses ruines envahies par les marchands de souvenirs, les restaurants et autres boutiques pour touristes. Je ne m’attarde pas. La prochaine étape sera Haïffa le port du nord, troisième ville du pays. L’arrivée se fait par des quartiers industriels et sans doute industrieux mais sans charmes particuliers. Il faut arriver dans le quartier de l’ancienne colonie allemande pour découvrir une merveille au bout de sderot Ben Gurion, le sanctuaire bahaï et ses jardins en escalier dans un ordonnancement à la française.
Le bahaïsme est un de ces derniers avatars abrahamiques et monothéistes apparus sur cette planète. C’est à la fin du 19ème siècle, en 1863 précisément que le Persan Mīrzā Ḥusayn-ʿAlī Nūrī (1817-1892) fonde cette religion dont le slogan favori pourrait être « Religieux de tous pays, unissez-vous ». Fils d’un fonctionnaire du gouvernement du shah d’Iran il refuse à la mort de son père de prendre sa succession.