Le carnaval de la Martinique est né de la rencontre des cultures européennes et africaines durant la colonisation Il a connu son heure de gloire à la fin du XIXe siècle.En 1902, l’éruption de la montagne Pelée détruisit la ville de Saint-Pierre. 30 000 habitants périrent, mais la tradition du carnaval se perpétua à Fort-de-France. Les festivités du « mercredi des cendres », typiquement martiniquaises, se retrouvent aussi en Guadeloupe et en Guyane.
Il ne faut pas s’étonner de voir des obscénités dans le carnaval martiniquais qui est ouvert à tous et qui encourage la spontanéité. Les malpropres sont des personnages incontournables des jours gras et les chansons grivoises sont légion. Le carnaval ne peut se faire sans les bwadjaks, les vieilles voitures, automobiles arrangées pour la période, parfois taguées ou couvertes de photos. Sur le toit on peut y voir une baignoire, un bwabwa (personnage à l’effigie d’un homme politique ou d’une célébrité) ou des personnes. À cause d’incidents, les voitures doivent désormais être contrôlées. Chaque année les travestis et les personnages les plus traditionnels (Touloulous, Neg Gwo Siwo, Mariane Lapofig, Caroline Zié Loli, Medsen Lopital) ressortent dans les rues.