— Par Selim Lander —
Deux comédiens, Sophie Richelieu et Charles Zevaco, sont au service de deux auteurs, Alice Carré et Carlo Handy Charles, dans une pièce qui devrait marquer les esprits. Deux jeunes gens, Mathieu et Kendy, se rencontrent lors du concours d’entrée à Sciences-Po (Paris, la précision est importante). L’un sera reçu et l’autre pas mais ils garderont le contact jusqu’à la fin, ouverte, de l’histoire. Mathieu, fils d’un modeste-prof-d’histoire-géo-de-gauche (1), est idéaliste ; il abandonne l’École de la rue Saint-Guillaume pour intégrer une ONG en Haïti. Kendy, fille d’Haïtiens restés au pays, abandonnera ses études de médecine pour étudier la gestion à l’Université Dauphine, avant de rejoindre Miami. Deux trajectoires a priori incompatibles et la question de savoir si elles pourront se rejoindre – et jusqu’à quand – est l’un des enjeux de la pièce. On ne le dévoilera pas ici.
Ce n’est pourtant rien dévoiler que de rappeler que le fonctionnement des ONG, où que ce soit, n’est pas toujours très clair. Lorsque Mathieu prend conscience que celle où il travaille dépense plus pour entretenir son staff qu’en subventions aux paysans, il démissionne.