— Par Sabrina Solar —
À travers le monde, la collision entre les préceptes religieux et les comportements perçus comme non conformes génère de vifs débats. Des mouvements de droite à inspiration chrétienne aux États-Unis à l’essor de l’extrême droite en Europe, une quête de retour aux valeurs traditionnelles se manifeste avec force. Souvent ancrés dans des convictions religieuses, ces mouvements prônent une stricte adhésion aux doctrines morales et éthiques, entraînant une réévaluation des normes sociales et familiales.
Au Burundi, cette quête de conformité aux valeurs traditionnelles a pris une tournure particulière autour de la problématique du concubinage. Influencé par des convictions chrétiennes profondes, le gouvernement actuel, dirigé par un couple présidentiel fervent pratiquant, a lancé une campagne pour éradiquer cette pratique, vue comme un obstacle au développement national. Cette initiative a suscité des réactions variées au sein de la population, révélant les tensions sous-jacentes entre tradition et modernité.
L’intervention gouvernementale dans les provinces du Nord
Depuis janvier 2024, dans deux provinces du nord du Burundi, les autorités locales appliquent cette politique avec zèle. Après une phase initiale de sensibilisation en novembre 2023, elles ont commencé à séparer de force les couples non mariés.