— Par Dominique Sicot —
À Bois-Debout, dix jours de grève ont permis aux ouvriers d’obtenir leur dû. Leur exemple s’est étendu à une douzaine de plantations Depuis le 18 mai, ils sont 200 à avoir cessé le travail pour obtenir une convention collective et en finir avec des conditions d’emploi proches de l’esclavage.
Plus de 200 ouvriers agricoles travaillant dans une douzaine de plantations de bananes, situées autour de la commune de Capesterre-Belle-Eau, sont en grève depuis le 18 mai. Soutenus par la CGTG (Confédération générale du travail de Guadeloupe), ils se sont organisés en comité de grève. Face à eux un patronat de choc ! Reçus le 22 mai par les responsables de la région, les grévistes avaient demandé leur intervention. Sans effet pour l’instant. « Aucune négociation ne s’est ouverte, confirme Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG, mais on a l’habitude ! Les grèves sont toujours dures dans les plantations. » Le 19 mai, un planteur à sinistre réputation, Tino Dambas « un patron noir qui sert de marionnette aux gros békés », dénoncent les ouvriers a tenté de foncer avec un tracteur sur les grévistes qui s’étaient réunis à un rond-point.