Étiquette : Benh Zeitlin

« Wendy », un film de Benh Zeitlin

Jeudi 11 février 19h30 – Salle Frantz Fanon

Avec Devin France, Yashua Mack, Gage Naquin
Nationalité Américain
1h 52min / Fantastique, Drame
Synopsis :
Angela Darling travaille comme serveuse au Darling’s Diner situé près d’un chemin de fer dans le sud rural, avec ses jeunes enfants, les jumeaux James et Douglas, et sa plus jeune fille Wendy, qui traînent aux alentours. Le jeune Thomas Marshall, qui fête son anniversaire, se fait dire en plaisantant par sa grand-mère que lui et les enfants d’Angela travailleront au restaurant quand ils seront grands. Insistant sur le fait qu’il sera un pirate, Thomas sort à l’idée de devoir vieillir et travailler. Un train passe, et une petite silhouette court sur le toit et fait monter Thomas dans le train sous les yeux de Wendy.

En août 2015, il est annoncé que Benh Zeitlin allait écrire et réaliser le film1. La production a débuté en mars 2017 avec un tournage à Montserrat, aux Antilles2.

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Sur Rotten Tomatoes, le film détient une cote d’approbation de 38% sur la base de 92 critiques, avec une note moyenne de 5,58 / 10.

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« Les Bêtes du Sud sauvage » : juste avant le déluge

— par Roland Sabra —

Caméra à l’épaule le plan inaugural,celui d’ouverture est saisissant, il donne la coloration à la totalité du propos du film : une maison de bric et de broc accrochée, on ne sait où dans la végétation qui l’entoure, surplombe en partie le vide, prête à verser à tout moment pourrait-on croire. La précarité de l’ensemble est redoublée et illustrée par l instabilité de la caméra. L’image n’est pas fixe, elle tremble. Les plans s’enchaînent, tourbillonnent comme une tourmente, avec maestria.  D’emblée le malaise, la fatigue visuelle, l’insécurité s’installent chez le spectateur. On ne veut pas voir ça. Ça, c’est la vie dans un bayou de Louisiane, dans un temps qui pourrait être celui d’avant la Création quand le ciel, la terre et l’eau étaient encore confondus, quand la limite entre les espèces n’était pas établie, quand les différences entre le monde animal et le monde humain n’avaient pas lieu. On verra plus tard des Aurochs totalement imaginaires, sorte de sangliers sauvages démesurés dotés de cornes, rêvés ou cauchemardés, n’ayant que peu de rapport avec ce qu’ont pu être les ancêtres taurins auxquels le cinéaste les rattache.

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