— par Roland Sabra —
Ce mardi-là, nous devions choisir entre deux films autrichiens: Amour dans le cadre du CMAC à Madiana et Kuma Une seconde femme, déjà projeté un mardi sur la même plage horaire. Inattention ou désinvolture du programmateur? on ne saura pas. Notre choix s’est porté sur le film d’Umut Dag. Pas sûr que ce fût le bon choix. Autrichien d’origine kurde le metteur en scène, après quelques films publicitaires et des courts métrages, passage obligé, en est à son deuxième long métrage. Le premier en 2011 s’appelait Papa. Toujours dans la fibre familiale il nous propose d’explorer de nouveau la thématique du patriarcat, déclinée sur le mode bon enfant.Le film commence au Kurdistan par une cérémonie de mariage. Fatma et Mustafa, installés en Autriche, marient leur fils, Hasan, au village avec une belle oie blanche, Ayse. C’est un mariage un peu triste : ostensiblement le marié montre qu’il n’est pas à la fête. Des tensions souterraines et qui affleurent au détour d’un regard, dans l’étouffement d’un cri, dans l’avortement d’un geste imposent un climat pesant.