— AFP —
L’ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, dit «Bébé Doc» et qui avait dirigé son pays d’une main de fer avant de s’exiler en France, est mort samedi à Port-au-Prince dans une relative indifférence, avant que son pays ait pu le juger pour crimes contre l’humanité.
«La famille nous a téléphoné ce matin pour envoyer un hélicoptère-ambulance après son malaise cardiaque, nous n’avons pas eu le temps de le transporter, on a essayé de donner des soins sur place puis on a constaté le décès», a déclaré à l’AFP la ministre haïtienne de la Santé Florence Guillaume Duperval.
Dans une première réaction officielle, le président haïtien Michel Martelly s’est dit «attristé» par le décès de Jean Claude Duvalier et il a adressé ses condoléances «à sa famille, à ses proches et à ses partisans à travers le pays». Aucun dirigeant n’avait réagi à la nouvelle plusieurs heures après son décès.
L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, a déploré samedi que la justice haïtienne n’ait pas pu juger +Baby Doc+ avant sa mort».
«Cette mort prive les Haïtiens de ce qui aurait pu être le plus important procès pour les droits de l’homme de l’histoire du pays».