Le Bangladesh est actuellement le théâtre de sa pire épidémie de dengue jamais enregistrée, suscitant un cri d’alarme tant au niveau national qu’international. Depuis le début de l’année 2023, cette maladie, transmise par les moustiques, a déjà fait plus de 1 000 victimes dans le pays, dont 112 enfants de moins de 15 ans, y compris des nourrissons. Ces chiffres sont effrayants, d’autant plus qu’ils dépassent le nombre de décès cumulés depuis 2000, année où le Bangladesh a enregistré sa première épidémie de dengue. Be-Nazir Ahmed, ancien directeur des services de Santé, qualifie cette situation d’événement sanitaire majeur, non seulement pour le Bangladesh mais aussi pour le monde entier.
Les conditions climatiques semblent être le principal facteur contributif à cette épidémie dévastatrice. Des précipitations irrégulières et des températures plus élevées pendant la mousson annuelle ont créé un environnement propice à la reproduction des moustiques, vecteurs de la dengue. En septembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que de telles épidémies étaient comme des « canaris dans la mine de charbon de la crise climatique », soulignant les risques croissants associés au changement climatique.