L’éco pour les nuls ?
— Par Jack Dion —
Coup dur pour les candidats libres lors de l’épreuve de sciences économiques et sociales du bac. On leur a proposé un sujet qu’on aurait cru rédigé par un ponte du patronat.
Les élèves qui ont passé l’épreuve de sciences économiques et sociales (SES) en candidats libres, le 7 juin dernier, ont eu droit à deux sujets. L’un était formulé de la manière suivante : « À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que des politiques de flexibilisation du marché du travail permettent de lutter contre le chômage structurel. » Tel que.
On appréciera l’absence totale de parti pris idéologique de la problématique, la neutralité absolue du propos, dénué de toute velléité partisane, ainsi que la volonté affichée de ne pas pousser le candidat dans un a priori manichéen. C’est digne d’un éditorial non engagé de Dominique Seux dans la matinale de France Inter, d’une foucade de Nicolas Beytout dans L’Opinion, ou d’une analyse de Jean Tirole, prix Nobel d’économie et modèle de prêt-à-penser néolibéral.
On en a une preuve supplémentaire avec le dossier documentaire fourni aux candidats, aussi caricatural que la question soumise à leur cogitation.