—Entretien réalisé par M.-J. S.—
Que répondre aux arguments employés depuis des lustres qui consistent à dire des intermittents qu’ils sont des privilégiés, qu’ils coûtent chers ?
Mathieu Grégoire. Que ce n’est pas la réalité. Même s’ils bénéficient d’un régime plus adapté à l’intermittence
de l’emploi, les intermittents
ne sont pas des privilégiés.
Ils sont 3,5 % des allocataires
et représentent 3,4 % des dépenses. Bref, rien d’extravagant. Mais
l’idée est profondément ancrée.
Le Medef et une presse à scandale les stigmatisent pour leur prétendu « déficit » d’un milliard d’euros. Pourtant rien n’est plus normal, dans le cadre d’une assurance – a fortiori quand il s’agit d’une assurance sociale – que certains présentent des excédents qui compensent le solde négatif de ceux
qui éprouvent le risque assuré
et reçoivent plus d’allocations qu’ils ne cotisent.