Étiquette : Association Culture Egalité

Conférence ‘L’amour de travers », sur les violences conjugales

Vendredi 10 mai 2019 à 18 h Motel Impératrice à Foyal

 Animée par Mme Anita Warmel, psychanalyste

L’actualité sur les violences faites aux femmes nous oblige à nous mobiliser sur ce phénomène inacceptable. Informons-nous, échangeons.

Une participation solidaire de 5 euros est demandée, mais vous pouvez donner plus. L’association a vraiment besoin de fonds pour poursuivre ses activités de défense des droits humains, des droits des femmes et des petites filles. A bientôt.

Mme Anita Warmel, psychanalyste. Elle a créé en 2013, un groupe de travail destiné a libérer la parole des personnes en souffrance. Anita Warmel est l’autrice de « Je ne dirai plus son prénom » paru en octobre 2018.

Nina écoute Rachel, ses propos la ramènent à sa propre histoire. Et pourtant, elle voudrait oublier, le meilleur comme le pire, la violence qui surgit, fulgurante, irrépressible. Puis les excuses, les promesses… Celui dont elle ne dira jamais plus le prénom a recommencé. Comment se reconstruire ? Nina a réussi, mais l’inacceptable peut-il s’effacer ? Un roman sensible, maîtrisé, d’une efficacité redoutable pour traduire le trouble, la fracture, la douloureuse réalité vécue par trop de femmes.

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Hommes violents, résidence alternée et droits de l’enfant.

— Par Huguette Emmanuel Bellemare pour Culture Égalité —

Depuis de nombreuses semaines, des femmes désemparées font le tour des associations d’accompagnement des femmes en difficulté pour obtenir de l’aide afin de protéger leur enfant de pères violents. Sur ces trois dernières semaines, ce sont trois femmes qui nous ont sollicitées. Toutes les trois étaient épouses ou compagnes d’hommes vivant en France. Elles sont revenues en Martinique pour fuir les violences. Elles ont chacune un enfant réclamé par un père qui se découvre brutalement indispensable à l’équilibre de son enfant…

Mais qui sont-ils, ces bons pères ? Que veulent-ils ? Tous ont plus ou moins pour modèle et soutien les masculinistes – ces hommes qui haïssent les femmes à cause des quelques acquis sociaux que celles-ci ont arraché par leur lutte. Ils œuvrent pour rétablir l’ordre ancien et donc récupérer leur place dominante tant dans le foyer que dans la société. Pour mener ce combat, il leur faut s’attirer la sympathie voire la compassion des media et de l’opinion publique. Alors, ils ont décidé de se présenter en pères désespérés, parce que dépossédés systématiquement de leurs enfants par les mères et par une Justice complice.

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L’iimmersion professionnelle : une belle arnaque !

— Par Sylvie Javaloyes,  membre de Culture Égalité —
L’Immersion professionnelle est présentée comme la possibilité de découvrir des métiers pour les personnes en reconversion ou en insertion professionnelle. C’est une convention signée entre le pôle emploi, l’entreprise et l’individu en reconversion ou insertion. La période d’immersion est d’un mois renouvelable. Pendant toute sa durée la-le bénéficiaire doit être accompagné·e d’un·e tuteur·trice. La personne conserve son statut antérieur et est donc indemnisée selon ledit statut.
La réalité est toute autre.
L’immersion professionnelle sert en fait de période d’essai gratuite. Des entreprises en recherche de salarié.es bénéficient ainsi de personnels à titre gratuit et exploitables pendant toute la durée de l’immersion. Ainsi, en Martinique, une entreprise de nettoyage ayant besoin de personnel s’est vu proposer par le pôle emploi des personnes en fin de droit, peu qualifiées, ne percevant pendant 3 semaines aucune rémunération. Lorsque les entreprises ne connaissent pas ce dispositif, les sociétés de recrutement se chargent de les en informer. Le plus décourageant ?  Que des cadres, eux-mêmes salarié·es, trouvent absolument normal de mettre à disposition de leur entreprise du personnel gratuit.

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Des moyens pour l’UFM !

— Par Culture Egalité –

Des moyens pour l’espace d’écoute de l’Union des Femmes de la Martinique et les associations de luttes contre les discriminations sexistes.

Les associations féministes sont contraintes d’assurer un service public qui normalement revient à l’État et aux collectivités : missions d’accueil, d’hébergement, de formation  et de solidarité envers les femmes victimes de violences.

Or, l’État ne donne pas à ces associations des moyens pérennes et réguliers pour fonctionner dignement. Aussi, elles sont obligées, par exemple, d’embaucher des employées en contrat aidé, lesquelles, de ce fait, se trouvent elles-mêmes dans des situations presqu’aussi précaires que les femmes qu’elles reçoivent.

De plus, aujourd’hui, malgré les effets d’annonce de l’ex-candidat Macron proclamant la violence faite aux femmes comme grande cause nationale, ces associations féministes voient leurs subventions arriver tardivement et être catastrophiquement réduites, de telle sorte qu’elles ont du mal à programmer leurs activités et à payer leurs charges.

Ainsi une association travaillant sur notre terrain,  l’UFM se trouve en difficultés financières, dans l’incapacité de rémunérer ses salariées.

Il est inadmissible que les associations féministes soient réduites à mendier des aides et des subventions et à faire appel à la charité publique.

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Soutien au CPIOF

— Par Culture Egalité —

L’association Culture Egalité est très inquiète de la situation dans laquelle se trouve le CPIOF (Centre de planification d’information et d’orientation familiales (CPIOF) ex Association Martiniquaise pour l’Information et l’Orientation Familiale (Amiof)) et affirme sa
solidarité avec le personnel en lutte.

Des femmes se sont battues pour imposer la reconnaissance et le respect de leur droit sexuels et reproductifs. Leurs filles et petites-filles n’accepteront pas que des restrictions budgétaires viennent aujourd’hui entraver ce droit fondamental.

Aussi nous interpellons les pouvoirs publics afin que soient octroyés les moyens indispensables au fonctionnement de cette institution,
fruit, encore une fois, des luttes des femmes et base nécessaire de leur liberté et de leur épanouissement.

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Non, le 8 mars, ce n’est pas la journée de la femme !

Edito de Fanm Ouvè zié’w (FOZ) spécial 8 mars.

  « La » femme, c’est un fantasme masculin et ce choix du singulier en dit long sur les arrière-pensées plus ou moins conscientes… et conservatrices ! Car « la journée de la femme », ça fait un peu fête des mères… ou Saint Valentin ! Or, nous refusons la récupération de cette journée (aussi) à des fins commerciales, avec des pubs proposant de nous « fêter » par un cadeau ou des fleurs… sans doute pour mieux nous faire oublier l’ampleur des inégalités et des injustices qu’il nous reste à combattre.
Le 8 mars, c’est la journée internationale de luttes pour les droits des femmes du monde entier !
Aussi avons-nous choisi de consacrer ce FOZ spécial 8 mars aux conditions de vie des femmes dans notre pays. En Martinique, les femmes modestes cumulent de multiples désavantages : Elles sont reléguées dans les travaux les moins considérés et les moins rémunérés : soins, ménage, commerce… avec des horaires fractionnés et décalés (travail du dimanche ou horaires tardifs…). Elles sont le plus souvent seules à s’occuper des enfants, ainsi que des personnes âgées.

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Élodie

— Par Huguette Emmanuel Bellemare de Culture Egalité

Samedi midi, je rentre dans la pharmacie de ce centre commercial pour y faire un achat rapide. Une vendeuse m’accueille avec le sourire, m’écoute attentivement, me pilote jusqu’au bon rayon, me propose un produit, m’en explique les avantages, l’utilisation… Alors, charmée de son amabilité, en prenant congé, je lui souhaite bon week-end, ajoutant :

  • C’est pour bientôt ? Il est presque 13 heures !

  • Ah non Madame, j’ai encore plusieurs heures de travail cet après-midi !

  • Ah ?… Mais vous récupérez lundi ?

  • Hélas, Madame, je n’ai que dimanche !

  • Mais vous avez des enfants ? Comment faites-vous ?

Alors, elle lâche tout : les deux enfants, un garçon de 12 ans, une fille de 9 ans, qu’elle élève seule, le père s’étant fait la malle. Les difficultés pour les récupérer à l’école et les problèmes de garde le samedi ou les soirs où elle finit après 20 heures :

  • Et encore, j’ai de la chance, j’ai de bonnes voisines, des parentes qui m’aident. Mais imaginez mes collègues qui doivent payer quelqu’une sur un salaire modeste et confier leurs enfants à une personne qu’elles ne connaissent presque pas !

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Yolaine

— Par Sylvie Javaloyes pour Culture Egalité —

« Yolaine » s’est présentée à la maison des syndicats et je l’ai reçue. Elle travaille depuis de nombreuses années sur une petite exploitation d’une commune du sud. Elle est postée au conditionnement de la banane. Elles sont une vingtaine de femmes payées au SMIC, sans aucun autre complément de rémunération bien sûr.

Sur leur lieu de travail il n’y a ni toilettes, ni douche, ni réfectoire, plus clairement aucun point d’eau ne serait-ce que pour se laver les mains. Elles doivent faire leurs besoins « dans les fourrés » …Et quand elles sont malades, qu’elles ont leurs règles ?… Des toilettes de chantier, enfin une seule, ont fini par être installées car il devait y avoir une visite de la médecine du travail. Chaque jour ces femmes arrivent en tenue de travail et repartent sans avoir pu se doucher et se changer

Ces conditions de travail abjectes sont déjà difficiles à vivre en tant que telles, elles sont une atteinte à la dignité de ces femmes. Mais elles ont aussi une incidence directe sur leur condition de vie en dehors du travail.

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Gisèle

 — Par George Arnauld pour Culture Egalité —

Mercredi 16h45, je m’arrête pour récupérer une femme en stop. Nous sommes au haut de Terreville. Elle a raté le bus de 15h… Puis celui de 16h, pour être allée faire pipi dans les fourrés !

Elle sort de 3h de ménage. Elle en est à sa 2e maison. Je la dépose à Schœlcher où elle doit faire encore 2 heures de ménage. Elle finira à 19H. Alors elle prendra le bus pour Fort-de-France puis pour le Lamentin (si elle ne les rate pas !) et là un ami viendra la chercher pour rentrer chez elle au Robert. Où elle arrivera à quelle heure ?!

On l’appellera Gisèle, et des Gisèle, il y en a des centaines qui traversent la Martinique pour aller vers les beaux quartiers gagner leur vie – et ceci à quel prix ! Le temps passé à attendre des bus correspond à plus de la moitié du temps de travail et il n’est pas payé ! Ceci dans l’indifférence totale de celles et de ceux qui sont en charge de la capacité des citoyens et citoyennes à se déplacer.

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Fabienne

— Par Sylvie Javaloyes de Culture Egalité —

« Fabienne » travaille pour une société de nettoyage. Elle est embauchée par l’intermédiaire de Pôle Emploi. Elle prend son poste dès le début du mois de décembre ; durant 3 semaine est considérée en « formation », et l’employeur est indemnisé. A l’issue de ces 3 semaines, l’entreprise l’embauche en CDI à temps partiel. Après 3 semaines de formation sans rémunération, elle est encore soumise à une période d’essai de 2 mois car l’employeur s’octroie toujours la possibilité de rompre le contrat sans contrepartie.

En poursuivant la lecture du contrat, on constate que le planning de travail est supérieur au nombre d’heures total qu’elle est censée effectuer, qu’elle peut être en même temps sur 2 chantiers différents. Quand elle demande la modification du contrat, on lui répond « de ne pas en tenir compte » et l’employeur ne le modifie pas. Ce contrat précise encore que la salariée « s’engage à prévenir à l’avance de tout retard ou absence, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement ». Donc elle doit prévoir la veille qu’elle sera malade, qu’il y aura des embouteillages inhabituels… !

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Racisme et sexisme : Solidarité pour les femmes migrantes

Par Muriel Ameller pour Culture Égalité —

Culture Égalité, depuis sa création, s’oppose à toutes les formes d’oppression, de domination vécues par les femmes, et mène de front, entre autres, la lutte contre le sexisme et celle contre le racisme. Car le racisme envers les femmes migrantes ne se dissocie pas des questions liées au genre, aux rapports sociaux construits hiérarchiquement dans les sociétés où le patriarcat est le ciment des systèmes politiques.

Le sexisme et le racisme sont des certitudes basées sur la prétendue infériorité d’un sexe sur l’autre, d’une communauté sur une autre. Ainsi dans le sexisme, les femmes sont celles qui subissent ces représentations négatives et les oppressions qui en découlent (violences, exploitation, discriminations, inégalités..) et les migrantes sont celles qui subissent la double peine et les injustices qui s’y attachent : bas salaires, disqualifications au travail, chantage aux papiers de séjour, exploitation sexuelle… s’ajoutant à ce que nous avons vu plus haut.

On sait aujourd’hui que les femmes ne s’expatrient pas seulement pour suivre leur mari. Elles quittent leur pays parfois seules, souvent dans des conditions (économiques, politiques…) difficiles.

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Lettre ouverte aux candidates et candidats martiniquais-e-s

Les militantes de Culture Egalité

Madame la Candidate,

Monsieur le Candidat,

Vous êtes certainement sensible à ce fait que, dans un contexte international réactionnaire, entre Brexit, élection de Trump et autres montées des extrêmes-droites en Europe, les peuples et plus particulièrement les femmes ont toutes les raisons d’être inquiètes pour leur avenir.

Comme vous le savez, les différentes crises économiques que nous traversons depuis déjà 40 ans ont toutes été le prétexte de nous faire avaler que la remise en cause de nos droits était le seul moyen d’y remédier. C’est ainsi que, tout au long de ces 40 années, en France, l’Assemblée Nationale a voté des lois qui :

  • favorisent la progression de la précarité, de la pauvreté, en remettant en cause le principe du contrat de travail à durée indéterminé et en élargissant le recours aux CDD, à l’intérim et en créant pléthore de contrats de travail précaires…

  • consacrent la baisse de nos droits à la santé par le déremboursement des médicaments, la fermeture d’hôpitaux, de maternités…

  • détruisent le tissu de services publics, ce qui nuit plus particulièrement aux personnes les plus fragiles et les plus isolées…

et la liste est encore longue.

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Mon pays ne me respecte pas !

Lettre ouverte à l’intention des élu-e-s de la CTM et de la CACEM

respectTous les matins en allant travailler je regarde le couloir de bus du TCSP et je suis aigrie.
Aigrie parce que j’ai l’impression que personne ne pense aux personnes comme moi. Personne ne pense aux femmes qui arrivent le soir chez elles fatiguées parce qu’elles ont passé presque autant de temps dans les transports qu’au travail. Croyez-moi, une journée de 12 heures, c’est long !

Madame, monsieur, je préfère croire que vous ne faites rien pour que les choses avancent, parce que vous ne savez pas, alors laissez-moi vous raconter. Et je pense que beaucoup de Martiniquais et de Martiniquaises vivent la même chose que moi
Je suis mariée, j’ai trois enfants, nous n’avons qu’une seule voiture et j’habite sur la Route de Bélem, au Lamentin. Comme mon mari se déplace pas mal pour son travail (il est commercial) c’est lui qui a la voiture et moi je dois prendre deux bus pour aller travailler à Fort-de-France.
Pour être au travail à 8h30, je pars à 6 heures , soit 2h30 de transport à l’aller et 2h30 au retour.

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Les hommes viennent-ils de MARS & les femmes de VENUS ?

Samedi 9 avril, à 17 heures au Garage Popular, 116 rue Lamartine à Fort-de-France

culture_egaliteCarbet de l’égalité – Réservé aux femmes

A moins d’avoir vécu ces dernières années dans une grotte, vous n’avez pas pu passer à côté du best-seller de JOHN GRAY, vendu à 50 millions d’exemplaires et traduit dans 46 langues. Et vous avez certainement eu vent du spectacle éponyme de PAUL DEWANDRE, adaptation toute personnelle, à la fois instructive et hilarante, de ce guide indispensable des relations entre les… Martiens et les Vénusiennes, les hommes et les femmes…
Introduction
Une semaine après la naissance de notre fille Lauren, ma femme, Bonnie, et moi étions complètement épuisés. Chaque nuit le bébé nous réveillait. Bonnie, qui avait subi une déchirure du périnée au cours de l’accouchement, devait prendre des analgésiques et avait du mal à marcher. j’ai passé un peu de temps auprès d’elle pour la soutenir puis, au bout de cinq jours, je suis retourné au bureau car elle semblait aller mieux. Pendant mon absence, ses comprimés contre la douleur vinrent à manquer. Au lieu de m’appeler au bureau, elle demanda à l’un de mes frères, qui était venu lui rendre visite, de lui en acheter d’autres.

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Respect des droits humains : toutes et tous concerné-e-s

Jeudi 10 décembre 2015, à 18h, sur la place de la ville de Schœlcher

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Qu’est-ce que les droits humains ?

Les droits humains sont les droits fondamentaux que chaque personne possède du seul fait de sa qualité d’être humain. Ils reposent sur le principe que tous les êtres humains sont égaux en dignité et en droits.

A quoi servent les droits humains ?

Les droits humains affirment notre droit de vivre dans la dignité qui inclut le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité.

Tous les droits humains sont indivisibles, intimement liés et interdépendants : La remise en cause de l’un de ces droits fragilise tous les autres. Les droits humains invitent au respect mutuel. Ils nous poussent à agir afin de nous assurer que les droits des autres ne sont pas bafoués et à être vigilant-e-s pour ne pas discriminer les humains qui nous entourent.

Pourquoi nous engager dans la défense des droits humains ?

En ces temps de violence où la crise économique augmente les inégalités sociales, où certains considèrent leurs préjugés comme une vérité divine.

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Rose contre Chlordécone ?!

 —Par Muriel Ameller & Huguette Bellemare pour Culture Egalité —

octobre_roseAu milieu de cette nouvelle campagne d’Octobre Rose où l’on souligne la responsabilité des femmes dans les soins à prendre de leur santé par le dépistage du cancer du sein, nous devons, aux Antilles et particulièrement en Martinique, demander des comptes aux autorités.
Certes, une politique « d’auto-surveillance » a dû être élaborée au fil des années car la plupart des femmes qui développent un cancer du sein n’ont presque jamais connu de signes avant-coureurs. Le seul moyen de prévention accessible est le dépistage systématique et gratuit après 50 ans, par mammographie.
Cependant, est-ce suffisant ? Quoique ce cancer progresse et touche des femmes de plus en plus jeunes, ses causes ne sont jamais recherchées.

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11 août 2015 : le centenaire de Suzanne Roussi

Le centenaire d’une pionnière

— Par Culture & Égalité* —

suzanne_roussi

« …Ma mère, assise, à la nuit tombée, auprès de nos lits,
Villa Week-End, Petit Clamart,
pour nous conter l’histoire éternelle, celle de Koulivikou, qui n’avait pas de fin
et dont elle inventait la suite chaque soir…
Ma mère militante avide de liberté,
sensible à toutes les douleurs des opprimés,
rebelle à toutes les injustices,
éprise de littérature et férue d’histoire,
nous imposant le silence lorsque notre père travaillait,
écrivant inlassablement, de sa mystérieuse écriture,
sur des feuilles blanches à l’en-tête de l’Assemblée nationale.
Ma mère, enseignante appréciée, bien que longtemps surnommée
la « Panthère Noire » par certains de ses élèves,
occupant toutes ses soirées à corriger des copies,
souvent agrémentées de dessins par les plus jeunes d’entre-nous,
Ce dont, loin de nous gronder, elle s’amusait.
Ma mère active féministe avant la lettre,
attentive à chaque progrès de la libération des femmes.
« Ta génération sera celle des femmes qui choisissent » m’a-t-elle dit un jour… »

Ina Césaire. Suzanne Césaire, ma mère

L’ENFANCE
Jeanne Anna Marie Suzanne Roussi naît le 11 août 1915 à La Poterie, aux Trois Ilets, où résident alors ses parents : Benoît Roussi, géreur à la fois de l’habitation sucrière et des ateliers de fabrication de pots, briques et carrelage de La Poterie et Flore, son épouse, née William, institutrice sur le même site, au plus près de la rue cases-nègres.

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Pères solo, pères singuliers ?

— Par Huguette Emmanuel Bellemare, Sylvie Javaloyes, militantes de Culture Égalité —

peres_solo15 à 20% des personnes élevant seul leur(s) enfant(s) sont des hommes, nous dit-on ! Il nous faut saluer leur courage et leur audace, car ce sont, sinon des héros (des millions de femmes en font autant depuis des milliers d’années), du moins des pionniers !

Alors d’où vient ce regard soupçonneux qui, selon leurs affirmations, pèserait sur eux dans les actes de la vie courante, par exemple lorsqu’ils vont chercher leurs enfants à l’école ou à la crèche ?

D’abord, pendant des siècles, s’occuper des enfants a été « le rôle naturel » des femmes, leur raison d’être. Aussi, même quand elles vivent en couple, c’est elles qui en ont presque uniquement la charge dans la vie quotidienne (suivi de la santé, de la scolarité…). Enfin, pour de nombreuses raisons, ce sont surtout elles qui se sont retrouvées à vivre seules avec eux (plus de 5 fois plus souvent que les hommes, encore aujourd’hui). Il est normal, donc, qu’un père seul avec enfant suscite la curiosité… Mais en réalité, passé le premier étonnement, la plupart s’attirent – de la part du public féminin, du moins – sympathie et compassion, voire zèle et dévouement (en langue martiniquaise, soutirance) !!

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Les Martiniquaises votent pour la première fois le 27 mai 1945

— Par George Arnaud et Huguette Bellemare, Association Culture Egalité —
vote_femme_972En France, l’ordonnance du 21 avril 1944 prise par le gouvernement provisoire du général de Gaulle à Alger stipule que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes » . Les femmes martiniquaises n’ont pas été en pointe, comme les femmes françaises, pour le droit de vote. Entre 1848 (abolition de l’esclavage) et 1945, la tradition des luttes féministes est moins forte qu’ailleurs mais réelle. Les femmes continuent à être actives et entreprenantes pour sortir de leurs conditions, comme elles l’ont été pendant la servitude. Elles ont toujours eu un rôle décisif dans les luttes sociales, comme dans toutes les confrontations sociales de par le monde et dans l’histoire.
En France, en 1848, la mobilisation des féministes est certaine. En Martinique la préoccupation est surtout le devenir économique et social des nouvelles libres. Les femmes sont très actives dans les campagnes électorales schoelchéristes, bissettistes, pécoulistes et dans la vie politique et sociale, de 1848 à 1852. Après le coup d’état du 2 décembre 1851 en France, le suffrage universel masculin est supprimé : c’est la mort programmée de toute vie politique.

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Les féministes françaises manifestent pour un ministère de plein droit Notre engagement en Martinique pour les droits des femmes

culture_egalite— Par Culture Egalité —

Les féministes françaises appellent à une manifestation le mardi 2 septembre 2014 devant Matignon où siège Manuel Valls, premier ministre du gouvernement français.
Comme elles, nous constatons avec ce gouvernement un recul pour les droits des femmes dont la prise en compte est associée au ministère de la santé et aux simples questions concernant le social. Mais les droits des femmes ne se réduisent pas à ce seul aspect d’autant plus que les problématiques qui nous concernent, sont autrement plus larges et importantes⋅
Nous appuyons et rejoignons la démarche des féministes françaises qui appellent à ce rassemblement qui exige : « un Ministère de plein exercice est nécessaire⋅⋅ Nécessaire car il marque la considération accordée à ce combat, nécessaire car lui seul peut prendre en compte cette approche transversale indispensable. »

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La violence masculine : une horreur !

 —Par l’Association Culture Egalité —

culture_egalite… Il y a quelques semaines, au François, un homme agressait son ex-compagne, détruisait sa voiture et celle de son père et s’attaquait à sa maison sous le prétexte que cette femme, lassée de sa violence (il avait déjà été condamné 3 fois !), ne voulait plus de lui…
Il y a deux jours, toujours au François, une femme est aspergée d’essence, par son compagnon encore. La violence masculine dans toute son horreur ! La traduction même de la domination masculine dans cet acte inqualifiable, inacceptable. La mort par une souffrance horrible afin de bien punir. Punie pour avoir refusé l’Autre.
Si certain-e-s reprennent cette idée révoltante que tout est de la faute de la femme, la plupart des gens s’interrogent : Comment un homme peut-il arriver à ça ? Quelle est cette barbarie ? Comment peut-on avoir droit de vie ou de mort sur une femme ? Sur cette femme dont cet homme a décidé qu’elle doit être sienne. Elle n’a pas le droit de décider sa vie. « Je te veux, tu dois m’accepter, et c’est insupportable pour moi que tu aies osé ne pas me choisir, me quitter, et en plus, faire le choix d’un autre homme.

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