Pour que « justice soit rendue » à Adama
Des faits
Le 19 juillet 2016, Adama Traoré est décédé dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), au terme d’une course-poursuite avec les gendarmes. Trois expertises médico-judiciaires avaient alors écarté la responsabilité des gendarmes. Mais quatre ans plus tard, une nouvelle expertise commandée par la famille, et dévoilée ce mardi 2 juin, pointe au contraire leur responsabilité : elle affirme que c’est bien le plaquage ventral ayant provoqué l’asphyxie, et non la santé du jeune homme, qui est à l’origine de sa mort.
L’avocat de deux des trois gendarmes ayant interpellé Adama Traoré, Maître Rodolphe Bosselut, a commenté cette nouvelle expertise : « Il ne s’agit pas d’une expertise, mais d’un avis médical réclamé par la famille. Ce n’est pas une expertise judiciaire… Les trois expertises judiciaires qui existent dans ce dossier considèrent que les gendarmes n’ont aucune responsabilité dans le décès d’Adama Traoré. »
La manifestation à Paris
Mardi 2 juin en début de soirée, en dépit de l’interdiction prononcée tardivement par la Préfecture de Police, plus de 20.000 personnes se sont rassemblées sur le nouveau parvis du tribunal de Paris, dans le 17e arrondissement, en réponse à l’appel du Comité de soutien à la famille d’Adama Traoré.