— Par Christian Antourel —
Le carnaval revient chaque année et malgré la polémique qui divise l’opinion selon laquelle son origine serait une tradition chrétienne ou tout à fait païenne , que serait Fort de France et toutes ces villes du monde sans cet évènement où le carnaval est plus qu’une tradition : une institution, une raison de vivre presque, une thérapie sociale. Aso Mawon Matnik en est la preuve vivante.
Il convient de s’accorder en exacerbation, la possibilité du contournement, du déplacement du brouillage, du franchissement illicite de la frontière qui sépare les convenances de l’agitation. Le carnaval, c’est la fête , l’inversion, du contre sens et de la caricature. C’est un défoulement avec ses excès. C’est une fête sans pareil, un moment de liberté, de folie, d’errance, d’amusement et d’émotions hyper fortes. Ca peut-être aussi une agression, une parodie. On peut y voir même des danses licencieuses. Au milieu du tumultueux vidé abonde du comique inconscient et si les fantasmes les plus grotesques contiennent souvent quelque chose de sombre il s’en échappe d’excellents échantillons du comique absolu. Il ne faut pas oublier que le carnaval est une immense farce.