Étiquette : Asghar Farhadi

 » Un héros », un film d’Asghar Farhadi

Grand prix  du Festival de Cannes 2021 : sur Arte mercredi 7 août à  20H 55★★★★

Avec Mohsen Tanabandeh, Amir Jadidi, Fereshteh Sadre Orafaee
Titre original Ghahreman 15 décembre 2021 en salle | 2h 08min | Drame, Thriller
Synopsis : Rahim, calligraphe et peintre divorcé, est emprisonné pour dettes envers son créancier et ex-beau-frère, Bahram. Rahim a un fils, Siavash, et une relation avec son orthophoniste, Farkhondeh, qui découvre un sac d’or et propose de l’utiliser pour payer les dettes de Rahim. La somme étant insuffisante, Rahim décide de rendre le sac à sa propriétaire, attirant ainsi l’attention des médias et des réseaux sociaux, et devenant un héros.
Une collecte est organisée mais ne couvre pas entièrement sa dette. Bahram accepte néanmoins la libération de Rahim, doutant de son héroïsme. Rahim, lors d’un entretien d’embauche, est confronté à des rumeurs et doit prouver la véracité de son histoire. Il demande à Farkondeh de se faire passer pour la propriétaire du sac, mais est discrédité par un message antérieur compromettant. Rahim affronte Bahram, une dispute éclate, et Rahim est filmé en train de l’attaquer.

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« Le Client » d’Asghar Farhadi

— Par Selim Lander —

On connaît Asghar Farhadi, le plus célèbre des cinéastes iraniens (À propos d’Elie, Une séparation), spécialiste des drames intimes qui se nouent autour d’un couple. Ici, par suite d’un quiproquo, l’épouse est victime chez elle d’une agression. Disons-le tout de suite, si Le Client n’est pas le meilleur Farhadi, il se laisse voir néanmoins à cause de la direction d’acteurs, toujours parfaite (Shahab Hosseini a reçu le prix d’interprétation masculine à Cannes en 2016), et de tout ce qui entoure l’intrigue principale, tout ce que nous découvrons sur la vie d’un couple d’intellectuels dans un pays soumis au régime des mollahs. Lui est professeur de lycée, l’occasion de nous rappeler que, dans ce pays, il y a des livres interdits. Tous deux comédiens, ils jouent dans La Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller, l’occasion de nous rappeler, cette fois, que les censeurs du ministère de la Culture et de la Guidance islamique (sic – cf. le film No Land’s Song d’Ayat Najafi[i]) peuvent couper comme ils veulent dans les textes du répertoire.

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