— Par Arthur Hily —
Saviez-vous qu’un grand arbre d’Amazonie peut stocker l’équivalent des émissions de carbone annuelles de quatre Français (autour de 40 tonnes de CO2) ? Ce pouvoir des végétaux sur le climat, les scientifiques en dissèquent les mécanismes depuis des années. Un travail essentiel qui nous permet de prendre conscience du rôle clé de la forêt tropicale dans la régulation du climat.
Mais ces études ont souvent des limites : elles reposent sur des observations de court terme et se concentrent uniquement sur la capacité des végétaux à stocker le carbone. En fait, le problème est bien plus vaste ! Ces arbres piégeurs de CO2 n’existeraient pas sans l’extraordinaire usine du vivant qui les entoure. En Amazonie, on identifié 400 espèces de mammifères, 1 700 espèces d’oiseaux, et un nombre encore inconnu d’espèces d’insectes se comptant en millions. Une faune dont l’action sur la forêt est aussi essentielle que méconnue. À l’image des oiseaux qui, par leurs déjections, dispersent les graines des palmiers tropicaux, étendant ainsi le territoire de ces derniers.
BIOCLIMATE : comprendre les interactions de la faune avec les arbres d’Amazonie
À Santarém, au Brésil, en plein cœur de l’Amazonie, un projet scientifique inédit a débuté il y a 10 ans pour mieux comprendre le rôle clé des mammifères, oiseaux et insectes dans le processus de maintenance et de régénération de la forêt.