— Par Claude Baudry —
La chaîne franco-allemande continue, et c’est heureux, de se démarquer de la production des autres chaînes. Elle poursuit une politique de programmes exigeants et inventifs.
Au moment où les peuples européens se replient sur eux-mêmes, la chaîne culturelle franco-allemande Arte cultive sa spécificité d’ouverture au monde et entend se donner « les moyens de faire vivre cette Europe de la culture dont nous avons tant besoin », selon les mots de Peter Boudgoust, président d’Arte GEIE. Véronique Cayla, la présidente d’Arte, a souhaité, hier, en présentant la rentrée 2016 au Grand Palais à Paris, qu’Arte « soit moins docte et plus accueillante », « plus en prise avec le monde contemporain et plus en phase avec l’actualité ». Essentiel à ses yeux au moment où « en cette période troublée la barbarie frappe nos deux pays ».
Véronique Cayla a réaffirmé les engagements d’Arte « face à la banalisation mondiale de la production ». Arte s’inscrit dans le cadre d’une « Europe des peuples et des valeurs », citant les mots intégration, métissage et mixité. Elle a jugé que « la culture est encore trop souvent un outil de reproduction sociale ».