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Arabie saoudite : une féministe en lutte contre la tutelle masculine

— Par Ella Micheletti —
aziza_al-yousefL’activiste Aziza Al-Yousef a lancé une pétition, signée par plus de 14 000 personnes, demandant la fin de la tutelle qu’exercent les hommes sur la plupart des grandes décisions des femmes.

14 700: c’est le nombre de Saoudiens et de Saoudiennes qui ont accepté de signer la pétition d’Aziza Al-Yousef, activiste qui œuvre pour les droits des femmes en Arabie Saoudite. Cette universitaire à la retraite est bien connue dans le royaume. Elle avait notamment été arrêtée en 2013 pour avoir conduit dans la capitale Riyad, en compagnie d’une autre activiste, Eman al-Nafjan. Ce texte appelle à ce que les 10 millions de femmes du royaume soient considérées comme «des citoyens à part entière» et demande à ce que soit fixé un âge pour la majorité des femmes. Alziza Al-Yousef n’a cependant pas réussi à faire transmettre la pétition au cabinet royal lundi. Elle sera donc probablement envoyée par email, sans aucune certitude de réponse et encore moins positive.

Mineures à vie juridiquement

En Arabie Saoudite, les femmes sont juridiquement des éternelles mineures. Jusqu’à leur mort, elles ne sont pas responsables de certains de leurs actes,

L’activiste Aziza Al-Yousef a lancé une pétition, signée par plus de 14 000 personnes, demandant la fin de la tutelle qu’exercent les hommes sur la plupart des grandes décisions des femmes.

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Crise de l’emploi, l’Arabie saoudite manque de bourreaux !

decapitationLe pays ami de la France de Hollande, où pas moins de 85 personnes ont été décapitées depuis le début de l’année, manque de bourreaux. Le 29 mai à Paris, Ensaf Haider, l’épouse de Raif Badaoui condamné à 1000 coups de fouet, animera une conférence de presse.

Il y a urgence : Ryad manque de bourreaux pour exécuter les peines de mort par décapitation. Huit postes de bourreaux sont donc à pourvoir. Ce qui tend à montrer que le pôle emploi de la décapitation n’est guère encombré, et sans doute parce qu’il n’existe pas d’armée de réserve en la matière. Mieux, précise le communiqué de l’employeur, le ministère du Service public, pour manier le sabre, pratiquer l’amputation pour vol, flageller, les candidats sont « exemptés de qualification » et « d’expérience ». Leur formation se fera donc sur le tas comme chez l’ « Etat islamique » (EI) qui a désormais une longueur d’avance sur son maître saoudien. Ajoutons que la préférence nationale est automatique puisque le futur bourreau dispose d’un statut de fonctionnaire, donc d’un emploi sûr, un vrai CDI quoi !

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Des SMS pour tenir les Saoudiennes en laisse

Par Pierre Prier

 

REPORTAGE – Lorsqu’une Saoudienne veut sortir du territoire, un message est envoyé à son «gardien mâle». Des femmes s’élèvent contre cette «humiliation».

Envoyé spécial à Riyad

Aziza al-Youssef se souvient du jour où un policier l’a arrêtée alors qu’elle était au volant. Un policier sympa. «C’était un quinquagénaire bienveillant. Il m’a dit: “Tu devrais conduire la nuit, ça se verrait moins”.» Aziza al-Youssef, professeur d’informatique au caractère bien trempé, en rit encore en montrant la vidéo de ses exploits postée sur You Tube. On la voit roulant tranquillement dans les rues de Riyad, la capitale saoudienne. Un acte strictement prohibé par la monarchie conservatrice, seul État au monde à appliquer cette restriction.

Aziza est l’une des organisatrices de la manif «femmes au volant» du 17 juin 2011. Plus de 80 conductrices avaient voulu marquer ainsi le 20e anniversaire de la première tentative, le 17 juin 1991. Une époque d’avant Facebook et Twitter. Cette fois les contrevenantes se sont donné le mot sur l’Internet. Chacune a pris le volant séparément, rendant la répression plus difficile. «J’ai conduit pendant plusieurs jours, raconte Aziza.

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