— Par Thierry Ichelmann —
1. La Démocratie Représentative est-elle arrivée à ses limites ?
La Démocratie Représentative, dans son fonctionnement actuel semble être arrivée à une certaine limite de son développement. On ne peut plus élire quelqu’un, le mettre au pouvoir pendant 5 ou 6 années, le laisser fonctionner, et revenir en fin de mandature, en se disant que si on en est satisfait, on continue avec cette personne, sinon, on vote contre elle.
Les choses ne peuvent plus continuer de la sorte. Pour plusieurs raisons.
En particulier, à la fin de la mandature, les personnes sont tellement désabusées, qu’elles n’ont plus de ressort citoyen et elles ne se remobilisent pas.
Ce sont alors les mêmes équipes décriées qui repassent, grâce à la mobilisation (acquise) de leurs partisans. Le principe de la sanction en fin de mandature ne fonctionne plus.
Une autre raison, c’est qu’il devient extrêmement difficile d’imaginer un déroulement de la mandature sans intervention du citoyen.
Cinq années, c’est beaucoup trop long. En effet, s’il était possible auparavant d’attendre plus ou moins sereinement la fin de la mandature, cela ne l’est plus maintenant.