— Par André Lucrèce —
Ne demeure en France aujourd’hui que les ombres de la mémoire et les flatulences de l’inconscience. Sinon, qu’y a-t-il d’autre ? Quelques voix qui s’élèvent lucides en conscience, mais dont les férules commencent à s’user à force de rappels.
D’abord l’insoutenable
La campagne présidentielle française a montré, dès le début, son degré de tolérance vis-à-vis de l’indignité. La droite l’a payé au prix fort de son élimination, quand toutes les promesses se tournaient vers elle. Saura-t-elle en tirer quelque leçon ?
Car, tout de même, s’obstiner à soutenir un candidat portant à ce point la charge de ses propres turpitudes et de ses multiples errements, penser qu’il pourrait s’en tirer à bon compte, c’est avoir peu d’estime pour les citoyens, c’est ne pas entendre ce qu’ils disent avec obstination depuis quelques décennies : à savoir que les élus bénéficient d’avantages en tous genres, quand ces mêmes avantages se refusent à eux.
Or, voilà un élu, qui non seulement fait travailler femme et enfants, mais qui en plus se fait rétrocéder l’argent public sur son propre compte bancaire.