— Par Anaïs Meynier & Florence Creach —
Par souci de sobriété, de plus en plus de consommateurs sautent le pas : fini, ou presque, les vêtements neufs, contribuant ainsi à l’explosion du marché de la seconde main. Témoignages
« Ça fait plus d’un an que je n’achète plus du tout de vêtements neufs. » Tout en faisant défiler les trenchs sur les portants d’une friperie solidaire du XXe arrondissement de Paris, Isa revendique sa nouvelle façon de fournir sa garde-robe en seconde main. Pourtant, il lui a fallu un peu de temps pour changer ses habitudes. « C’est dur de s’en détacher. On a été dressés pour acheter du neuf. Mais je ne veux plus enrichir cette industrie », lance le militant de 55 ans.
Après visionnage de plusieurs documentaires, Isa a pris conscience des dommages causés par l’industrie de la mode qui émet aujourd’hui près de 2 % des émissions globales de gaz à effet de serre, 26 % en 2050 si les tendances actuelles de consommation se poursuivent. En cause, la fast fashion, une pratique de certaines marques qui produisent et vendent des vêtements très vite, très souvent, et à bas prix, incitant ainsi à la surconsommation.