Étiquette : Alvie Bitémo

« Reine Pokou », texte et m.e.s. de Françoise Dô

Vendredi 1er mars 19h30 à Tropiques-Atrium
Cie Bleus et Ardoise, La Comédie de Saint-Étienne – CDN –
Salle Frantz Fanon
Née au début du XVIIIe siècle, Abla Pokou est la nièce du roi Osseï Tutu, fondateur de la confédération Ashanti du Ghana. À la mort de son oncle, une guerre fratricide éclate au pays pour sa succession au trône. Abla Pokou se sentant en danger s’enfuit avec sa famille, ses serviteurs ainsi que ses soldats
fidèles. Selon la légende, son peuple et elle se retrouvent bloqués par le majestueux fleuve de La Comoé. La reine demanda alors à l’esprit de la rivière, quel était le moyen de passer et de sauver son peuple pour se rendre sur l’autre rive. L’esprit de la rivière exigea alors le sacrifice de ce que le peuple a de plus cher. Abla Pokou et ses fidèles comprennent alors que seul le sacrifice d’un enfant pourront leur permettre de passer. La Reine Abla Pokou sacrifia alors son enfant unique. Après la traversée, la reine se retourna et dit « Bâ wouli » qui signifie « l’enfant est mort » et qui donnera le nom à son peuple, le peuple Baoulé

Lire sur Madinin’Art : La Reine Pokou

Texte et mise en scène : Françoise Dô
D’après le roman Reine Pokou, concerto pour un sacrifice de Véronique Tadjo

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« Seulaumonde » de Damien Dutrait, m.e.s. de Nelson-Rafaell Madel

10 & 11 avril 2019 à 19h 30 au T.A.C.

Théâtre des 2 saisons et Collectif La Palmera
Avec Nelson-Rafaell Madel
Remerciements à Emmanuelle Ramu, Nicolas Delarbre, Nicolas Cloche, Pascale Renard, Selin Dündar, Jean-Michel Unger, Alvie Bitémo

La pièce
Un comédien, 3 personnages
Seulaumonde est seul, et en plus, il est mort… Il attend, puis, se met à parler. À la mort d’abord, qui rode tout autour de lui ; à son père et à sa mère ensuite… Et, enfin, à son amour, resté « derrière la porte ».
Seulaumonde ne veut pas partir, il a 20 ans, il s’accroche à ses souvenirs, à sa courte vie, à ses projets avortés. Le bras de fer s’engage entre lui et la faucheuse…
Seulaumonde est un monologue pour un comédien et trois personnages. C’est un monologue en forme de dialogue. Il attend, se souvient, raconte, regrette, pleure, rit, s’emporte, se tait.
Seulaumonde est un cri de vie, de résistance à la fatalité et à l’absurde de l’existence.
Au début le texte se déroule sans but, comme si l’éternité s’ouvrait devant lui. Mais l’urgence du départ imminent et les émotions prennent le dessus.

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Erzulie Dahomey, divinité de la liberté

— Vu par José Alpha au TAC le 17 fev 17 —

Avec la crise de possession du corps de Fanta, la jeune bonne haitienne au service de la famille Maison, par l’esprit Vaudou de « Erzulie (Fréda) Dahomey », comme un javelot de feu qui déchire les ténèbres de la Mort et les entrailles de la résignation, la pièce de Nelson-Rafaell Madel écrite par Jean René Lemoine sous le titre de « Erzulie Dahomey, déesse de l’amour », après une longue démonstration de l’effondrement social d’une « famille de petits blancs», s’arrache enfin du plancher du Théâtre Aimé Césaire.
On a beau dire que l’exotisme poétique présenté ici dans la pénombre des mystères du Vaudou haïtien dont les origines viennent certainement du Dahomey ( le Bénin), constitue déjà une passerelle vers « l’assemblée » invitée au rendez-vous pris avec l’un des loas le plus terrible du panthéon haïtien. On a envie de croire qu’il ne s’agit pas de racolage théâtral par la seule présence du nom de la divinité dans le titre du spectacle , d’autant que l’on sait que les esprits (loas) du Vaudou, à l’opposé des religions traditionnelles, sont des divinités qui se meuvent en dehors des problèmes du quotidien pour vivre dans les dimensions des hommes avec leurs joies, leurs craintes et leurs angoisses.

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« Erzuli Dahomey, déssse de l’amour » : le théâtre antillais sur la bonne voie

— Par Roland Sabra —

Le fantôme d’un mort apparaît dans une maison frappée par le deuil sans être celui qui doit être enterré dans le caveau familial. Fantôme d’un autre, celui d’un autre monde, proche et éloigné, étrange et familier, manifeste et refoulé il est celui d’un fils. Cela suppose une mère. L’un ne va pas sans l’autre. En tout lieu et en tout temps. Afrique, Europe et Caraïbes. Blancs, noirs et métisses confondus. Là est l’essentiel, tout le reste est secondaire. La filiation voilà la grande affaire. Tel semble être une des thématiques récurrentes des œuvres de Jean-René Lemoine. Il en est d’autres corrélatives comme la demande infinie et toujours croissante d’un amour dont le sol se dérobe avec le temps. Éloignement inéluctable. Nostalgie d’un temps qui n’est plus, et qui sans doute n’a jamais été. La première pièce qu’il n’aura pas écrite et que va monter Jean-René Lemoine est La Cerisaie de Tchekhov⋅ Dans Erzuli Dahomey l’ancrage des personnages n’est pas à un passé révolu il est est à des préjugés, des dénégations⋅

Lire : « Face à la mère » entretien avec Jean-René Lemoine

Victoire Maison, ex-comédienne, la cinquantaine mène une vie retirée avec ses deux enfants jumeaux, Sissi et Frantz, seize ans d’âge, leur précepteur, le Père Denis, frère de son mari décédé.

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