Mon cœur est un château : holà !
Par Selim Lander. On n’est pas toujours maître de son emploi du temps. Nous prenons cette biennale en marche, presque à la fin, avec une création de la compagnie Fred Bendongué, du chorégraphe et danseur du même nom. Nous ne le connaissions pas : ce fut une très agréable surprise. Il danse avec un autre garçon, Farid Azzout et une danseuse, Sandra de Jesus : un noir, un « arabe » et une blanche. Ce choix n’est pas innocent puisque la banlieue est au centre de l’histoire, ou plutôt des histoires qui nous sont contées : Venissieux, Les Minguettes… C’est de la danse, n’est-ce pas, et malgré les paroles d’Abd Al Malik qui résonnent de temps à autre, chacun est libre de laisser vagabonder son esprit. De toute façon, l’essentiel n’est pas là. De la triade « sensation- sentiment-connaissance », chère à Pierre Leroux (1797-1871) – que les Français tiennent pour l’inventeur du mot « socialisme » -, Bendongué nous balade du côté des sensations et des sentiments.