Étiquette : Agnès Brézéphin

Agnès Brézéphin : l’art comme chemin de guérison et de mémoire

Prix Léopold Sédar Senghor à la Biennale 2024 de Dakar.

— Par Hélène Lemoine —

Agnès Brézéphin, artiste martiniquaise, a récemment marqué la Biennale de Dakar 2024 par une installation bouleversante intitulée Cabinet de curiosités – Chambre des merveilles : « Au fil(s) de soi(e) ». Lauréate du prix Léopold Sédar Senghor, cette œuvre puissante explore des thématiques profondes telles que l’inceste et la guérison, tout en rendant hommage à la résilience humaine. À travers son travail, l’artiste tisse un lien entre souffrance et beauté, et entre mémoire personnelle et histoire collective.

Une installation poignante : la souffrance transformée en art

Au cœur de cette installation, un lit, symbole de traumatisme, se trouve entouré de divers artefacts symboliques. Des cocons de soie, des perles de haute couture, des grenades représentant la fertilité, et un édredon d’enfance, sont tous reliés par des fils de soie qui s’entrelacent autour du corps de l’artiste. Pour Agnès Brézéphin, ce lit représente le lieu de la douleur, celui où elle a vécu l’inceste pendant 15 longues années, mais aussi l’espace où se joue la guérison.

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Lettre à Suzanne… Agnès Brézéphin, Raphaëlle Hayot & Sophie Jean-Paul

lettre_a_suzadu 1er au 31 octobre 2015 tropiques-atrium salle la veranda 1ère étage

« Lettre à Suzanne » fut l’occasion pour nous de chercher dans nos vies, nos émotions des points de résonances avec ce personnage singulier.Découvrir un peu plus Suzanne Césaire à ce moment-là de nos vies ; ce fut confronter sa parole à notre réalité, de Martiniquaises, de Caribéennes, de mères, de compagnes, d’amies, d’artistes au travail…
Sentir l’énergie folle de son engagement à travers ses mots. S’éblouir de sa poésie. Recevoir le tranchant de son discours. Entendre la femme sans compromis qui écrit de tout son être. Ce fut une belle rencontre, une de celles qui bousculent le quotidien, à nous de la faire vivre. Agnès Brézéphin, Raphaëlle Hayot & Sophie Jean-Paul.
En collectant des photos anciennes, Agnès a reconstitué des alliances, des ensembles de personnes unies par des fils qui se font, se défont sous la couleur velours, l’encre noire, l’aiguille & les motifs-cachettes.
En créant les liens qui les unissent, elle place l’homme & la femme dans des jeux de déséquilibre et d’actions contradictoires. Elle interroge les enjeux de domination dans le couple par la Vanité, la place de l’objet-souvenir, les symboles d’une union d’apparence.

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