Kaboul – L’angoisse monte chez les Afghanes éduquées, qui craignent un avenir assombri à mesure que le nouveau gouvernement des talibans leur ferme des portes pour le travail ou l’éducation, en affirmant avoir encore besoin de temps pour les y autoriser.
A 34 ans, Khaledi tenait un magasin de vêtements importés dans l’ouest de Kaboul. Trois jours après leur retour au pouvoir, à la mi-août, les talibans sont venus lui dire de fermer son magasin.
« Ils m’ont dit que les femmes ne devaient être ni entrepreneuses ni vendeuses en magasin« , explique-t-elle tristement à l’AFP.
« Si j’étais morte, ce serait la même chose« , soupire une ex-cadre du ministère des Affaires étrangères, interrogée par l’AFP. Elle dirigeait un grand service, où beaucoup de femmes travaillaient. « Aujourd’hui nous avons toutes perdu notre travail« , dit-elle, sans donner son nom par peur de représailles.
Les restrictions pour les femmes se multiplient ces jours-ci, fissurant le discours ouvert et apaisé affiché par les responsables talibans.
Dimanche, le nouveau maire de Kaboul a annoncé qu’à la municipalité, les emplois des femmes seraient désormais occupés par des hommes.