— Par Jeanne Ferney —
En France, les études sur l’impact du confinement ne traduisent pas une explosion des addictions. Mais la crise sanitaire qui dure, et les conséquences économiques qui vont en découler, pourraient exposer les plus fragiles à une surconsommation d’alcool et de drogues illicites.
Marie en est convaincue : son « problème » avec l’alcool n’est pas né avec la crise sanitaire, « mais il l’a aggravé. » « Je buvais déjà beaucoup, plusieurs fois par semaine, et à chaque fois, une bouteille entière. Ce n’était pas raisonnable », confie cette assistante commerciale de 31 ans.
Avec le premier confinement, un nouveau rituel s’installe, celui de l’« apéro » à distance, derrière son écran d’ordinateur. « Dès 18 heures, mon mari et moi, on s’y mettait. Lui a fini par se calmer car il a repris le travail. Pas moi. »
Seule à la maison, Marie boit de plus en plus, pour chasser l’ennui mais aussi « le stress du virus ». « À l’automne, j’ouvrais ma première bouteille de blanc à 15 heures. À la fin de la journée, j’étais à deux bouteilles et demie.