— Par Roland Sabra —
Le 21 septembre 2001 à Londres, sur la Tamise « bout de bois d’ébène flottant au fil de l’eau… » est découvert. Il s’agit du cadavre démembré d’un enfant noir juste vétu d’un short orange. Une enquête est ouverte pour retrouver l’identité, et de la victime et du criminel. Mais qu’est-ce que l’identité ? A partir de ce fait divers Alain Foix va construire « Adam et Vénus » d’abord sous la forme d’une pièce de théâtre, puis sous la forme d’un roman, démarche un peu originale qui va à rebrousse poil du parcours habituel de l’adaptation théâtrale.
Après de nombreuses lectures, quelques mises en espaces, une réécriture romanesque, il présentait en création mondiale, à Fort-de-France la mise en scène de ce texte qui a été pour lui le point de bascule à partir duquel il a pu se dire écrivain. Reconnaissance à laquelle l’immense Antoine Bourseiller, acteur, auteur et metteur en scène, directeur de théâtre et d’opéra a contribué en « tombant amoureux » de ce texte et qu’il voulait mettre en scène. Sa mort en 2013 ruina ce projet et mit fin à une collaboration initiée quelques années plus tôt et qui permis aux foyalaises et foyalais de voir « Pas de Prison pour le vent« en mars 2006.