— Par A3C —
Le colloque de jeudi dernier par le préfet sur le chlordécone a donné lieu à de nombreux commentaires critiques. Il avait au moins le mérite de laisser entendre que l’Etat ne pouvait paraître indifférent à l’empoisonnement de notre population. Mais que fait-il réellement ? Et que faisons-nous, nous-mêmes, face à cet empoisonnement ?
L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe (A3C) a été saisie dernièrement d’une plainte à l’encontre d’un squatteur de terrain au Morne Rouge qui non seulement bafoue la loi puisque malgré une condamnation et un exploit d’huissier, il continue depuis 12 ans à occuper indûment une partie du terrain pour l’exploiter ; mais qui plante en terre fortement contaminée par le chlordécone.
Le produit de ses récoltes se volatilise, et l’on ne peut s’empêcher de faire des rapprochements de dates entre les marchés du Nord, les opérations dachines ou patates douces sur le bord des routes, en pleine expansion.
La loi est pourtant formelle : les article L.217-11 du code de la consommation (produits végétaux ) et L.237-2 du code rural et de la pêche maritime (produits animaux) rend passible de 4 ans d’emprisonnement et de 75 000€ d’amende tout producteur qui pourrait penser que ses productions présentent un risque pour la santé publique et qui n’avertit pas l’autorité et surtout ne les retire pas du marché.