Pratiques artistiques émergentes dans une Caraïbe qui s’inscrit dans la contemporanéité.
— Par Scarlett JESUS * —
On peut se positionner en défenseur des cultures traditionnelles menacées de disparition.
Parallèlement, on peut, avec autant de conviction, s’engager dans la promotion de créations artistiques contemporaines, délibérément en rupture avec une culture perçue comme étrangère.
Dans les deux cas, ne s’agit-il pas de promouvoir sur le devant de la scène des pratiques témoignant de l’inventivité de catégories sociales marginalisées dont elles expriment les modes de vie et façons de penser ?
Ainsi, les « arts de la rue », en banlieue comme dans les quartiers défavorisés de Guadeloupe, permettent à des jeunes, en rupture avec une société dans laquelle ils ne se reconnaissent pas, de s’exprimer à travers le hip-hop, la break danse ou encore le slam.
Une façon pour eux de tout chambouler en faisant leur « cirque ».
L’association guadeloupéenne Métis’Gwa collabore avec le Plus petit cirque du monde pour faire se rencontrer dix jeunes artistes, issus d’horizons divers de la Caraïbe, à l’occasion d’un projet en deux volets : un spectacle, en avril, à L’Artchipel, et divers interventions dans des lieux improbables tels que des maisons de quartiers, cours d’immeubles ou rues.