par Daniel MARIE-SAINTE,
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Une contradiction de plus du député Letchimy en novembre 20012 par rapport à ce qu’il a dit le 29 juin 2011 :
Le 29 juin 2011, M. Serge Letchimy disait devant les députés à Paris, lors des débats à propos de la date à fixer pour la mise en place de la Collectivité de Martinique :
.« Il faut penser pour avancer » disait un grand écrivain et combattant de la révolution. Avancer, mais sans s’arrêter en chemin.
Depuis 1982 et même avant, un processus s’est engagé, mais nous avons effectivement perdu trente ans. On a connu beaucoup de ralentisseurs de l’histoire – certains ont introduit des recours –, mais également d’autres formes de statisme incroyable, ce qui a freiné le processus d’assimilation qui est enclenché dans ces collectivités. Disons-le clairement : nous ne sommes pas au bout du chemin. Nous sommes dans un processus continu de liberté, d’émancipation et de développement.
Je ne partage pas l’argument du Gouvernement sur le droit commun – même si je suis favorable à la date de 2014, tout le monde le sait. » (Fin de citations)
Le 20 novembre 2012, dans un communiqué de presse qu’il a cosigné avec la nouvelle présidente du Conseil Général, avant même la consultation de leur Assemblée respective, il annonce que pour se conformer au droit commun :
« Considérant que le gouvernement actuel (…) a décidé, pour toutes les Régions et tous les Départements de reporter l’élection à 2015 (…) déclarent soutenir le projet de loi relatif au calendrier électoral, reportant l’élection de la Collectivité de Martinique à 2015. »
Il convient de rappeler que depuis le vote de la Constitution de la Vème République de 1958, la Martinique est régie par l’article 73 qui, même si elle relève de l’identité législative, n’est pas le droit commun des Régions et Départements de France. En effet ceux-ci sont régis par l’article 72 de cette même constitution.
L’article 73, prévue à l’origine pour permettre à Aimé CÉSAIRE de faire voter « OUI » au référendum sur la Constitution de la Vème république du général De Gaulle, dispose que les lois qui nous régissent peuvent être adaptées par le Parlement aux conditions particulières des « Collectivités d’outremer ».
Nous voyons que la doctrine du nouveau président de Région est à géométrie variable :
Suivan van, la tjé poul panché !
Pour les membres de « Ensemble Pour une Martinique Nouvelle « , une seule règle :
Les élections pour la mise en place de la Collectivité de Martinique doivent avoir lieu le plus tard possible par crainte de les perdre, comme ont été perdues les élections législatives de juin 2012 !
Mais n’oublions pas ce proverbe « tou sa ki ka tren-nen ka sali »
Daniel MARIE-SAINTE,
Chef du groupe des Patriotes Martiniquais et Sympathisants
Communiqué du 26 novembre 2012