Mercredi 1er mars – 19h Esplanade Eugène Mona
À la fois, danseuse, chanteuse, tambouyé, Stella Gonis voue sa vie au bèlè. En quelques années, elle en est devenue une référence. Sa voix puissante alliée à une forte présence scénique font d’elle l’une de ses plus dignes représentantes. Joueuse de tambour, chanteuse, danseuse, Stella Gonis est une femme bèlè. Elle fait voyager ce rythme typiquement martiniquais dans le monde avec succès.
D’abord au Maroc, puis à Montréal, et maintenant en Europe, en Suède ces jours-ci d’où elle poste des vidéos de ses concerts qui font danser des milliers de personne avant de repartir pour d’autres villes du Canada, Stella Gonis est ambassadrice du bèlè.
En 2008, elle était le personnage central du documentaire “Bèlè, Tambour vivant” (réal Barbara Jean-Élie- 52′ HD- ADN-TRACE- Canal +). Elle dansait, chantait et exprimait la joie qu’elle avait à partager cette culture avec tous les membres de la communauté bèlè et au-delà. A cette période, le bèlè était devenue une mode, disait-elle, parce que tout le monde voulait prendre des cours de bèlè, danser bèlè, participer aux soirées bèlè.
En tout cas, le bèlè connaît depuis quelques années un engouement qui lui permet de tenir sa revanche.
Le bèlè des mornes et des champs de canne à sucre, compagnon des ouvriers agricoles, a longtemps été victime de la condescendance, de l’indifférence, voire du rejet de la part des gens de la ville.
Aujourd’hui, plus question d’ostraciser ces pratiques culturelles héritées de l’esclavage, passées de générations en générations, sur le dos du “piano savane” comme l’appelle si bien Sully Cally, fervent défenseur de la tradition et facteur de tambours bèlè.