— Par Jean-Noël Lamain pour la CGTM —
Insécurité intolérable, chômage endémique, vente d’un hôpital du secteur associatif au secteur privé, conflits sociaux récurrents, cherté de la vie, voilà les principaux détonateurs de l’explosion du mécontentement actuel en Guyane !
A cela il convient d’ajouter, un cadre de vie conditionné par un sous-équipement en infrastructures de base, 44% des familles vivant sous le seuil de pauvreté, 25% d’enfants qui n’ont accès ni à l’eau ni à l’électricité, des centaines de jeunes déscolarisés en raison de l’insuffisance de classes, des coupures de courant répétées, … des promesses non tenues, notamment par Hollande.
En résumé, des besoins économiques, sociaux, culturels, éducatifs, sanitaires et structurels, ignorés par les responsables politiques, pourtant chargés d’organiser la vie sociale et de la gérer au profit de la population !
Depuis quinze jours, cette population est descendue massivement dans la rue pour crier « nou bon ké sa !!! » .
Hollande, en dépêchant Bareigts et Fekl, avait cru désamorcer la crise, en acceptant de négocier sur place et en lâchant une enveloppe d’un milliard. Mais la population guyanaise ne l’entend pas ainsi. Elle exige une augmentation conséquente de cette somme, face à la déliquescence de la situation.
La CGTM constate que plusieurs collectifs ont vu le jour, et rédigés des cahiers de revendications dans lesquels figuraient bien plus les revendications des petits patrons, des notables locaux, que celles des salariés, des chômeurs, des retraités, et plus généralement des défavorisés.
La CGTM considère que la population laborieuse guyanaise gagnerait à avancer ses propres revendications, et à ne pas laisser le Medef local et autres notables, parler et décider à sa place.
La Confédération Générale du Travail de Martinique, exprime son entier soutien aux salariés Guyanais, à leurs organisations syndicales, et plus largement à la population en lutte.
Pour la CGTM
Jean-Joël LAMAIN