Crise sociale en Martinique
Notre île est touchée depuis une semaine, par une crise sociale d’une ampleur inouïe, qui met en évidence, un profond malaise d’une partie de sa jeunesse.
Ces jeunes, qui prennent rues et ronds-points pour s’exprimer, ont malheureusement recours à une violence et des actes de vandalisme inadmissibles, qu’il faut bien évidemment condamner.
Mais, des réponses, à la hauteur des attentes de l’ensemble de notre jeunesse, ainsi que des propositions d’emploi à la hauteur de leurs diplômes, doivent être très vite apportées, afin que calme et sérénité, reviennent.
Le SNUEP-FSU Martinique, rappelle que les personnels de l’Education Nationale concernés par l’obligation vaccinale, et qui refusent la vaccination, doivent se voir TOUS proposer, une offre HONNÊTE de reclassement.
Et comme nous l’avons toujours affirmé, nous serons aux côtés de ces personnels, -nos collègues de toujours-, entre autres, les infirmières scolaires et les Psy-EN, et nous les défendrons bec et ongle.
Nous n’accepterons jamais qu’ils soient affectés par des suspensions de salaire et nous ferons tout, pour que l’Etat prenne toutes ses responsabilités, encore plus quand éhontément, il y a quelques mois, il leur a mentis, en jurant que jamais ils ne seraient concernés par l’obligation vaccinale.
Le SNUEP-FSU Martinique, espère que le ministre LECORNU, adoptera un comportement à la hauteur du poste qu’il occupe, afin que nous puissions sortir de cette période de tensions si invivables.
Nous souhaitons donc une autre posture, que celle arrogante et méprisante montrée en Guadeloupe, et que ses préalables, exigés pour entamer des discussions et avancer dans cette crise, restent bien et exclusivement confinés dans l’avion qui l’aura conduit dans nos îles.
Il n’y a en effet aucune place pour susceptibilité, coups de mentons et « gojs », quand on est Ministre, et quand des populations sont en souffrance, après des semaines de blocages subis.
Il faut, coûte que coûte, sortir de ces blocages et sortir de cette crise.
Pour finir, le SNUEP-FSU Martinique fustige l’absence de réelles volontés des responsables de l’Ecole, pour très concrètement réduire la fracture numérique.
Alors que depuis la rentrée de septembre, les élèves sans internet (habitants de zones blanches ou issus de familles défavorisées), sont recensés et connus, aucune des clés 4G, (pourtant promises et essentielles pour le distanciel et la continuité pédagogique), n’a été distribuée dans les établissements scolaires.
Nous appelons donc les personnels de nos établissements scolaires, à soutenir ces élèves et leurs familles, abandonnés à leur sort, en donnant mandat à leurs conseils d’administration, pour l’achat et la distribution rapide de ces clés.
Christophe THEGAT
Co-secrétaire du SNUEP-FSU Martinique