Soixante ans après la mort d’Albert Camus, son œuvre fait toujours écho à travers le monde

— Par Axelle Simon —

Six décennies après sa mort, l’héritage laissé derrière lui par Albert Camus demeure intact. Ses écrits et ses déclarations continuent d’inspirer, et servent encore de support aux mouvements de lutte pour la liberté, des Printemps arabes, il y a dix ans, aux manifestations prodémocratie actuelles à Hong Kong.

Il y a 60 ans, Camus est mort. « Ou peut-être hier, je ne sais pas. »

Le 4 janvier 1960, Albert Camus décédait à l’âge de 46 ans dans un accident de voiture qui a sidéré la France entière. La littérature française perdait alors l’une de ses plus éminentes figures. Un écrivain qui, six décennies plus tard, continue de passionner, d’être lu et cité.

Prix Nobel à l’âge de 43 ans, l’auteur de « L’Étranger », « La Peste », « La Chute » ou encore du « Mythe de Sisyphe » était aussi dramaturge, philosophe, journaliste et éditorialiste… On estime à plus de 20 millions le nombre d’exemplaires de ses livres vendus à ce jour par son éditeur historique, Gallimard. Ses écrits ont par ailleurs été traduits dans 70 langues.

« Passeur de démocratie »

S’il a marqué par son œuvre, Albert Camus s’est aussi fait remarquer pour ne s’être dérobé devant aucun combat. Intellectuel engagé, celui-ci a condamné tour à tour les grandes tragédies de son temps : Hiroshima, la dictature franquiste espagnole, l’horreur nazie, la terreur des goulags russes…

S’il n’a pas manqué de dénoncer la violence de la guerre d’Algérie (1954-1962), pays de ses origines omniprésent dans sa vie comme dans son œuvre, ne pas prendre clairement « parti » pour l’indépendance lui vaudra de nombreux reproches.

Aujourd’hui encore, le désir de justice, de liberté et de revolte qui émane de son œuvre ne cesse de faire écho à l’actualité. D’aucuns disent que le « Printemps arabe », né dès fin 2010 en Tunisie, serait un mouvement très « camusien », dès lors que le peuple se révolte pour conquérir sa liberté.

Au fil des luttes, à travers le monde, il n’est pas rare de voir repris les mots de ce « passeur de démocratie ».

« La liberté n’est rien d’autre que la chance d’être meilleur », disait Albert Camus. Cette citation figure aujourd’hui au cœur des manifestations prodémocratie à Hong Kong.

Source : France24.com