« Sois belle et plais-toi » : question existentielle … question essentielle

sois_belle_&_plais-toi-2Un zeste de mystère enveloppe cette exposition d’Hélène Raffestin.  Le thème abordé : « La Femme, moderne, indépendante, libre…de toutes contingences religieuses, libre de choisir sa vie, sa sexualité, sa carrière…. La femme libre est celle qui refuse tout dogme ou autorité pouvant l’empêcher d’être ce qu’elle désire être. »Ses collages hypnotiques promettent un choc visuel intense.

Sa démarche nait des convulsions d’une époque contrariée. «  Nous portons   presque tous en nous un échec initial » Plus une révolte intellectuelle, qu’un style. Cet instant arrêté par l’artiste, est celui de la création, celui qui précède la connaissance d’avant toute idéologie et de toute soumission. Son œuvre accomplit le voyage intérieur qui la rend a une virginité d’avant la naissance.  L’empreinte qu’elle suggère lui donne une présence  critique envers la Matrice, moule primitif où sont nés les mythes fondateurs : croyances répandues mais infondées. Son propos « est celui d’une femme indépendante qui choisit sa vie et ne laisse personne  lui dire ce qu’il faut qu’elle fasse » L’empreinte sur papier collé, absorbe et renvoie la silhouette a « l’apparition » de l’être, et ses prêtresses découpées indiquent le nouveau cortège de vérité. Hélène Raffestin délivre un message universel, valable pour toutes les histoires et toutes les géographies.

Il s’agit de revenir à soi

L’artiste travaille essentiellement en grand format, de l’autre côté du non-sens. Pas de moyen tortueux, pour exprimer ce qu’elle  pense être une juste revendication, juste un travail sur elle-même pour contrôler ce qui aurait pu être une haine ressentie, le ressort intense d’humanité, cruel et élémentaire. Il y a toujours ce souffle de la liberté, cet humour, cette ironie, cette permanence de l’inventivité, et cette cohérence tout au long de l’œuvre. Si c’est une façon d’éviter de juger,  c’est aussi une attaque frontale. Elle débarque avec sa « radioactivité » créative pour ne pas se figer dans la passivité. Il s’agit de revenir à soi, à l’Eternel féminin. Son œuvre offre de véritables fictions qui dénoncent  la réalité des faux-semblants et crée un monde d’une beauté follement étrange. Hélène hurle doucement, dévoile la fulgurante richesse de ce phénomène  de plus en plus ciblé  sur la vie actuelle et ses tableaux apparaissent quasiment révolutionnaires, apocalyptiques, acides, humoristiques, et poétiques. Un travail jusqu’au-boutiste, en perpétuel résurrection. Jamais sombre, ni dramatique mais merveilleusement interrogateur ses maux dits avec les mots de l’art plastique conduit le voyageur  dans son univers où elle laisse éclater l’émotion, la sensualité, la couleur, les formes, la séduction et la provocation. Son œuvre dynamite les a priori, et la pureté d’une belle âme s’oppose à la corruption du monde  dans l’immense forêt des abus : ce déraillement de l’égalité tartuffe.

Pratique :
Exposition d’Hélène Raffestin créatrice/plasticienne
Jusqu’au 30 Septembre
L’ATRIUM salle André Arsenec.
0596. 70. 29. 39.

Hélène Raffestin
0696.947.539.

Christian Antourel