« Sélune pour tous les noms de la terre », de Faubert Bolivar, m.e.s. de Nelson Rafael Madel

Vendredi 24 janvier à 19h : Salle paroissiale du Carbet |
Vendredi 31 janvier à 19h : Salle de réception du CGOSH Pointe Faula Le Vauclin
« Sélune pour tous les noms de la terre » est un monologue fort et poignant écrit par Faubert Bolivar, un poète, écrivain, dramaturge et comédien haïtien, lauréat du prix décerné par l’association guadeloupéenne Textes en paroles. Ce texte est un tourbillon d’émotions où se mêlent la passion, le chagrin, l’espoir et la révolte.

L’histoire met en scène Sélune, une jeune femme pleine de rêves, mais aussi de souffrances et de doutes. Assise dans une petite chambre modeste, elle tente de rédiger une lettre de motivation pour répondre à une offre d’emploi qu’elle a trouvée dans un journal local. Alors qu’elle s’emploie à cette tâche, des souvenirs du passé remontent à la surface : son enfance en Haïti, ses parents, son amour, mais aussi ses blessures profondes et les injustices qu’elle a subies. Ces réminiscences viennent bouleverser son esprit et son processus d’écriture.

Sélune, confrontée à la dureté de la vie, cherche désespérément un emploi pour subvenir à ses besoins et faire face aux obligations liées à la maladie de sa mère. Mais au fur et à mesure qu’elle rédige ses lettres de demande de recommandation, les réminiscences de son histoire personnelle la poussent à remettre en question les règles et les attentes de la société. Un appel à la révolution intérieure et à la révolte contre un système qui ne laisse aucune place à l’espoir.

Interprétée par la talentueuse comédienne guadeloupéenne Karine Pédurand, cette œuvre met en lumière la force de la résilience, de la lutte et du désir de liberté d’une femme qui, face à l’adversité, cherche à redéfinir son destin. La mise en scène de Nelson-Rafaell Madel, metteur en scène martiniquais, confère à cette pièce une profondeur émotionnelle et visuelle saisissante.

À travers le monologue de Sélune, « Sélune pour tous les noms de la terre » nous plonge dans un univers où les frontières entre le passé et le présent, la réalité et le rêve, se brouillent, et où chaque mot prononcé résonne comme un cri de révolte face à l’injustice et à la solitude.