18 Novembre – 30 Décembre 2017
espace d’art contemporain 14°N 61°W
Place de l’Enregistrement
97200 Fort de France
caryl* ivrisse-crochemar & [creative renegades society] sont heureux d’accueillir et de présenter l’exposition individuelle de l’artiste martiniquais basé à Paris, Sébastien Mehal.
La question de la condition humaine en milieu urbain
Sébastien Mehal nous fait partager un univers à part nourri d’une réflexion sur la vie en milieu urbain. Marqué, dans son histoire personnelle par le phénomène de la ville et ses singularités -le rythme effréné, l’anonymat, les icônes visuelles, les codes sociaux -Sébastien Mehal y puise toute son inspiration. De la technique (la peinture qu’il emploie est constituée de pigments de l’industrie automobile) jusqu’aux sujets traités (l’architecture, la communication, l’individu solitaire, l’expérience subjective) la vie moderne s’inscrit ainsi au coeur de sa création. Certaines de ses oeuvres se caractérisent par l’utilisation de matériaux industriels -structures graphiques en aluminium rappelant les échafaudages des villes en mutation ou en expansion -sur lesquels sont fixées des peintures et autres créations. Mais l’artiste introduit aussi dans ses oeuvres des matériaux nobles comme le bronze et le marbre. À travers une esthétique minimaliste, il propose une réflexion sociologique et psychologique de la société qu’il saisit tel un observateur ou une vigie. Et dans son vocabulaire artistique, l’ampoule apparaît comme un motif clé. Depuis son plus jeune âge, il a toujours éprouvé une fascination pour la précision technique et la beauté des lampes lumineuses. À partir de ce motif -sorte de Fée Electricité conceptuelle -il décrit l’urbanité contemporaine au gré de métaphores électriques : les tensions sociales qui sont assez fortes sur son île natale – parfois électriques -avec des différences de niveaux économiques assez grandes et où le tissu social n’est pas fait d’un continuum mais de ruptures, reflets d’une complexité sociale. Sébastien Mehal charge son geste d’une valeur curative dans ses oeuvres récentes grâce à ces éclaboussures de peintures liquides « injectées » à l’aide de grandes seringues industrielles ou médicales. Les textures lisses des premiers temps cèdent le pas à de subtils reliefs, capturant et réfléchissant la lumière tout en introduisant un effet de profondeur dans un travail de peinture et de sérigraphie très riche visuellement par la subtilité des compositions, des couleurs et des images choisies par l’artiste. A travers thème de l’accident de voiture, l’exposition sensibilise le public aux codes sociaux, économiques et culturels des Antilles françaises.
L’exposition Accident se présente en trois parties. Dans la première partie, le spectateur est confronté au vide grâce à des peintures monochromes faisant référence à l’articulation architecturale du contexte social actuel. D’année en année, aux maisons individuelles des quartiers populaires des Antilles françaises s’ajoutent de nouveaux grands complexes immobiliers de logements sociaux. La deuxième partie déconstruit l’accident avec une certaine violence picturale et sonore. Dans cet espace, des scènes de collision sont sérigraphiées sur de grandes toiles aux couleurs vives, éclaboussées de peinture. En même temps le visiteur est immergé dans une installation sonore, évoquant la catastrophe. C’est la douleur de toute une famille touchée par la tragédie -rêve de bonheur brisé -qui sous-tend cette salle. Des rideaux de plastique multicolore -populaires dans années 80-donnent accès à la troisième partie de l’exposition. Une partie du mur est recouverte de papier peint -lui aussi populaire en Martinique dans les années
80. Là, sont disposés quelques cadres-souvenirs, une statuette de Vierge ainsi que deux cadres dorés recouverts de film d’emballage. Au plafond, un néon très blanc éclaire sans jamais s’éteindre des souvenirs disposés sur une table: ceinture enroulée, coquillage, corne Lambi de couleur or. Dans ce même espace, se trouve un caddie de supermarché doré, vide et partiellement emballé de film plastique de couleur noire. Au sol sont posés des jouets d’enfants emballés aussi de film plastique noir. La sensation de manque et de vide affectif inonde la scène.
Le travail de Sébastien Mehal a été présenté sur les foires majeures d’art contemporain (FIAC, Art Basel, Slick Art Fair et Art Paris), ainsi que dans les FRAC, Centres d’Art et grands musées comme le MuseumsQuartier à Vienne en 2010. Sébastien Mehal est également soutenu par diverses fondations d’art. Ien 2015, il a notamment présenté l’exposition ‘’Dé-construction’’ à la fondation Clément en Martinique.
+ d’infos : www.14n61w.org
Avec l’aimable soutien de : www.deuxnoixdecoco.com
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Sébastien MEHAL Accident
November 18 -December 30, 2017
caryl* ivrisse -crochemar & [creative renegades society] are pleased to welcome and present the solo exhibition of Paris based Martinique born artist, Sébastien Mehal.
The question of the human condition in urban areas
Sébastien Mehal shares with us a world apart from a reflection on life in an urban environment. Marked in his personal history by the phenomenon of the city and its singularities -frantic pace, anonymity, visual icons, social codes -Sébastien Mehal draws all his inspiration from his experiences. From the technique (the paint he uses is made up of pigments from the automobile industry) to the subjects treated (architecture, communication, the solitary individual, the subjective experience), modern life at the heart of his creation. Some of his works are characterized by the use of industrial materials -graphical aluminum structures recalling the scaffolding of changing or expanding cities -on which are fixed paintings and other creations. But the artist also introduces in his works noble materials such as bronze and marble. Through a minimalist aesthetic, he proposes a sociological and psychological reflection of society that he captures as an observer or a lookout. And in his artistic vocabulary, the light bulb appears as a key element. Since his childhood, he has always had a fascination with the technical precision and beauty of light bulbs. From this motive -a sort of conceptual Electricity Fairy -he describes contemporary urbanity through electric metaphors: the social tensions that are quite strong on his native island -sometimes electric -with quite large differences in economic levels and where the social fabric is not made of a continuum but of breaks, reflections of a social complexity. Sébastien Mehal launches his gesture of curative value in his recent works thanks to these splashes of « injected » liquid paints using large industrial or medical syringes. The smooth textures of the early times give way to subtle reliefs, capturing and reflecting light while introducing a deep effect in a work of painting and serigraphy very rich visually by the subtlety of the compositions, colors and images chosen by the artist. Through the theme of the car accident, the exhibition raises awareness of the social, economic and cultural codes of the French West Indies.
The exhibition Accident is divided into three parts. In the first part, the viewer is confronted with emptiness through monochrome paintings referring to the architectural articulation of the current social context. Year after year, new large social housing complexes are added next to single-family houses in the French West Indies. The second part deconstructs the accident with a certain pictorial and sonic violence. In this space, collision scenes are silkscreened on large canvases in bright colors, splashed with paint. At the same time the visitor is immersed in a sound installation, evoking the catastrophe. It is the pain of a family affected by tragedy -a dream of broken happiness -that underpins this hall. Multicolored plastic curtains -popular in the 1980s -give access to the third part of the exhibition. Part of the wall is covered with wallpaper -also popular in Martinique in the 80s. There are arranged some frames, a statue of Virgin and two gilded frames covered with wrapping film. On the ceiling, a white neon illuminates without ever extinguishing memories on a table: rolled belt, gold shell and Lambi conch. In this same space, there is a golden supermarket shopping cart, empty and partially wrapped with black plastic film. On the ground are placed children’s toys also wrapped in black plastic film. The feeling of lack and emotional emptiness floods the scene.
Sébastien Mehal’s works have been presented on the major contemporary art fairs (FIAC, Art Basel, Slick Art Fair and Art Paris), as well as in the FRAC, Art Centers and major museums such as MuseumsQuartier in Vienna in 2010 . Sébastien Mehal is also supported by various art foundations. In 2015, he presented the « Dé-construction » exhibition at the Clément Foundation in Martinique.
more info : www.14n61w.org
With the kind support of >: www.deuxnoixdecoco.com