La planète brûle et L’Europe se meurt. Voilà pourquoi les élections européennes à venir ne seront pas des élections comme les autres. Nous avons le choix entre le sursaut ou la catastrophe, entre la solidarité ou la montée de la haine, entre l’invention d’une nouvelle manière de vivre ensemble ou la continuation des égoïsmes qui nous conduisent vers l’abîme, entre l’écologie ou la barbarie.
L’histoire est en marche. Nous sommes convaincu-e-s qu’elle n’appartient pas à des élites dépassées, ridiculement conservatrices et dangereusement obsédées par le pouvoir de l’argent.
Le système, la politique, nos vies : tout doit changer.
Nous autres, écologistes, nous mettons au service des citoyennes et des citoyens qui n’attendent plus des discours mais des actes pour réorienter la marche du monde. Nous, écologistes, nous mettons au service des citoyennes et des citoyens qui n’espèrent plus rien d’une démocratie représentative moribonde, mais souhaitent faire irruption dans le débat public et la prise de décision dans les choix qui les concernent.
C’est un défi incroyable que nous avons à surmonter, qui demande de la lucidité, de l’imagination et du courage. Le système, la politique, nos vies : tout doit changer.
Entre la voix des lobbies et le choix de l’écologie, il faut trancher
Le chantier est immense. Nous n’y arriverons qu’ensemble.
La question cardinale est celle de la dégradation du climat, puisqu’elle menace notre survie elle-même. Qu’attendent les dirigeants européens pour prendre à bras le corps le problème le plus urgent de notre temps ? En France, la démission du ministre de l’Environnement Nicolas Hulot a résonné comme un coup de tonnerre et la leçon à en tirer est simple : il n’est plus temps d’attendre ou de prendre des demi-mesures.
Pourtant, tout se passe comme si de rien n’était. Emmanuel Macron fait des grands discours teintés de vert, mais la politique qu’il conduit ne suit pas. Rien de ce qu’il engage n’est à la hauteur de la crise écologique que nous vivons, alors même que la France pourrait être à la tête des nations qui font de l’écologie une priorité. Entre la voix des lobbies et le choix de l’écologie, il faut trancher.
La génération climat qui se met en mouvement est celle qui sauvegardera l’avenir
On ne peut pas en même temps détruire la planète et la sauver. Nous sommes donc vigilant-e-s, mobilisé-e-s et déterminé-e-s à tout faire pour qu’en France, les choses changent. Les marches pour le climat et les mobilisations lycéennes à travers l’Europe et le monde montrent que la prise de conscience progresse. Une nouvelle génération réclame son droit à exister dans un monde vivable. Comment ne pas entendre son appel ?
La génération climat qui se met en mouvement est celle qui sauvegardera l’avenir. Notre combat est planétaire. Il ne connaît pas de frontières et nécessite d’agir à tous les échelons, de la plus petite commune jusqu’au niveau international. Chacun-e doit prendre sa part.
Les gouvernant-e-s disent qu’ils sont raisonnables alors que la politique qu’ils conduisent est folle
Il faut dire la vérité : ce sont aujourd’hui les gouvernant-e-s qui sont à côté de la plaque : ils nous conduisent dans le mur et ne proposent que des solutions qui ont déjà montré leur incapacité à améliorer nos vies. Ils favorisent l’extrême concentration des richesses alors qu’il faudrait organiser un partage plus juste. Ils veulent pomper jusqu’à la dernière goutte de pétrole alors qu’il faudrait décarboner l’économie. Ils cèdent tout aux géants du numérique au lieu d’utiliser les formidables capacités des nouvelles technologies au profit des peuples.
Ils tournent le dos aux migrants qu’ils laissent mourir à nos frontières alors qu’il faut construire un monde de coopération et une Europe accueillante. Ils disent qu’ils sont raisonnables alors que la politique qu’ils conduisent est folle. Il est faux de dire qu’il n’y a qu’une seule politique possible, en Europe comme en France. Il est temps que le pouvoir change de mains. Il faut un nouveau rapport de force politique.
L’Europe est un espace majeur de la bataille pour la réinvention du monde
L’Europe est un espace majeur de la bataille pour la réinvention du monde. Certains, pourtant, surfant sur la colère et le découragement, proposent de tourner le dos à l’Europe. C’est une faute. Comment gagner la bataille engagée en désertant le champ de bataille ? Seuls, derrière nos frontières, nous serions plus forts ? C’est une illusion et une illusion dangereuse. Nous mesurons le désamour qui touche les institutions européennes. Et nous sommes en colère contre l’État actuel et le fonctionnement de l’Union européenne.
Mais l’idée d’Europe, nous la faisons toujours nôtre. Nous continuons à la défendre, non pas parce qu’elle est parfaite telle qu’elle est, mais par ce que nous ne confondons pas l’Europe avec ses dirigeants actuels. Nous ne céderons pas un pouce de terrain aux partisans du repli. Parce que pour surmonter les épreuves que nous traversons, notre avenir est forcément européen. De la Suède à la Grèce, de l’Irlande à Chypre, nous défendons une autre Europe.
Source : Pour le climat