L’ONG Oxfam publie un rapport alarmant sur l’accroissement des inégalités salariales entre les dirigeants et les employés des grandes entreprises françaises. Les patrons du CAC 40 gagnent désormais, en moyenne, 163 fois plus que leurs salariés.
Des écarts de rémunération en forte croissance
L’écart de rémunération entre patrons et salariés atteint des sommets
Dans son dernier rapport publié le 27 avril 2023, Oxfam met en lumière la hausse exponentielle des salaires des dirigeants des 100 plus grandes entreprises cotées en France entre 2011 et 2021. Alors que les salaires moyens des employés ont augmenté de 21% et le SMIC de seulement 14% sur cette période, la rémunération des patrons a bondi de 66%. Pour les entreprises du CAC 40, l’écart est encore plus marqué, les PDG ayant vu leurs salaires augmenter de 90% contre 23% pour leurs employés.
En 2011, les dirigeants des 100 plus grandes entreprises françaises gagnaient en moyenne 64 fois le salaire de leurs employés. Pour le CAC 40, ce chiffre était déjà de 93 fois. En 2021, l’écart a encore augmenté, atteignant 97 fois pour l’ensemble des entreprises et 163 fois pour celles du CAC 40. Face à ces inégalités, Oxfam plaide pour une limitation légale de l’écart de rémunération à 20 fois entre les PDG et le salaire médian.
Le TOP3 des écarts de salaire
Oxfam révèle également les entreprises championnes des inégalités salariales en 2021. Teleperformance, leader des centres d’appel, arrive en tête avec un salaire du PDG, Daniel Julien, 1.484 fois supérieur à la moyenne de l’entreprise. En 2021, il a perçu 19,6 millions d’euros.
Carlos Tavares, PDG de Stellantis et le mieux rémunéré en 2021, se classe en deuxième position avec un salaire de 66,6 millions d’euros, soit 1.139 fois le salaire moyen de son entreprise. Oxfam souligne qu’il a gagné en 2021 en 3h22 l’équivalent du salaire annuel moyen de ses employés.
Enfin, Bernard Charlès, dirigeant de Dassault Systèmes, occupe la troisième place avec un salaire de 44,1 millions d’euros en 2021, représentant 385 fois le salaire moyen de son entreprise.
Source : NLTO