— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
I
J’ai voulu tuer le temps…
C’est le temps qui m’a tué !
En naissant déjà vieux,
on ne peut éviter,
retarder le moment
où l’on doit dire adieu…
D’aucuns ont beau tenter
de freiner l’entropie
par un tas de moyens,
leurs efforts restent vains !
N’en demeure pas moins
que l’on n’a qu’une vie
dont il faut profiter !
Bonne philosophie,
qui nous met à l’abri
des regrets, de l’ennui :
en vivre chaque instant
la même intensité
que s’il s’était agi
du premier ou dernier,
tenez-vous-le pour dit…
II
Mordre la vie à belles dents !
Plein d’appétit, croquer dedans.
En profiter tant qu’il est temps
car ça ne dure pas longtemps…
Vivre pleinement chaque instant.
C’est à ce prix que seulement
on pourra alors voir sa mort
venir sans regret ni remords…
Faut satisfaire ses envies
et réaliser tous ses rêves
pendant qu’on est encore en vie,
avant d’être vieux et qu’on crève !
Ne jamais remettre à demain
ce que tu peux faire aujourd’hui :
le luxe de procrastiner
ne vaut que pour l’éternité…
Et ne laisse pas échapper
ce que tu tiens bien à deux mains
pour la promesse d’espoirs vains :
le mieux est l’ennemi du bien !
Si le passé est bien passé,
n’ayant plus la moindre importance,
le futur n’a pas d’existence
et seul le présent doit compter !
Patrick MATHELIÉ-GUINLET