Dans une lettre adressée à Geneviève Fioraso, Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, le Député-Président de région déplore une gestion de la création de l’Université des Antilles qui se ferait « sans concertation avec les collectivités locales », dans « la confusion générale ». Il se prononce pour le maintien des à la tête de la future Université des « actuelles instances de gouvernance, démocratiquement élues » que le départ de la Guyane ne saurait « remettre en cause. » et il retient l’option d’une alternance entre la Guadeloupe et la Martinique pour la Présidence de l’Université.
Cette prise de position participe, involontairement sans doute, à épaissir un peu plus le brouillard institutionnel qui entoure la naissance de la future Université des Antilles, (ex-UAG). En effet, le Conseil régional de Guadeloupe, réclame pour le pôle guadeloupéen une large autonomie administrative, financière, pédagogique et financière qui conduit à faire de la future université une coquille juridique vide, l’essentiel du pouvoir étant concentré dans chacun des pôles. La dénomination « Université des Antilles » se réduirait à n’être que du papier cadeau, ou d’emballage. Ce même Conseil régional de Guadeloupe a, dans cette logique, pris position en faveur d’une administration transitoire en « disqualifiant », la Présidente actuelle jugée « partisane ». Position qui rejoint par d’autres voies, celle de la défense de la direction du CEREGMIA qui avance des arguments juridiques, ou des arguties, c’est selon, en estimant que la Présidente actuelle a été élue à la tête d’une structure ( l’UAG) qui n’existe plus et réclame donc la nomination d’un administrateur provisoire.
On peut interpréter la lettre de S. Letchimy comme une prise de distance avec la direction du CEREGMIA et une confirmation de ce qui le sépare de V. Lurel.
Ce qui n’a pas été réussi à trois (Guadeloupe, Guyane, Martinique) peut-il l’être à deux ( Guadeloupe et Martinique)? Telle est la question!
On lira le courrier de Serge Letchimy ci-après :