La ministre de la Culture, qui avait pris la défense la semaine dernière de la réalisatrice Maïmouna Doucouré, va organiser une projection de son film « Mignonnes » et y convier les ministres
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot va organiser avec la ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et des hommes Elisabeth Moreno, une projection de Mignonnes, le film de Maïmouna Doucouré attaqué par les conservateurs américains, a confirmé le ministère de la Culture mercredi 23 septembre.
Roselyne Bachelot invitera les ministres qui souhaitent s’associer à son initiative, précise le ministère, qui confirme une information du Journal du Dimanche sans fournir plus de détails pour l’instant.
La ministre de la Culture avait pris vendredi la défense de la réalisatrice française Maïmouna Doucouré, dont le film Mignonnes fait l’objet d’attaques aux Etats-Unis.
Roselyne Bachelot défend le film et invite au débat
« Les critiques virulentes dont le film Mignonnes est la cible prêtent à la réalisatrice une intention qui est en contradiction totale avec le propos de son œuvre. Elles se fondent sur une série d’images réductrices et décontextualisées du film », avait-elle déploré dans un communiqué commun avec Elisabeth Moreno. « Ce film doit pouvoir continuer à être présenté à tous les publics et à nourrir un débat apaisé fondé sur des lectures éclairées de l’œuvre », ajoutaient les deux ministres.
Mignonnes, sorti sur les écrans en France fin août, est la cible d’attaques de la droite américaine depuis sa mise en ligne sur Netflix le 9 septembre. Les conservateurs accusent le film d’hypersexualiser les enfants et taxent leurs adversaires démocrates de laxisme sur la question de la pédophilie. Netflix a fait l’objet d’un appel au boycott sur Twitter. Le sénateur Ted Cruz, qui n’a pas vu le film, a appelé le ministère de la Justice à enquêter sur de possibles infractions aux lois protégeant les mineurs et l’élu à la Chambre des représentants Jim Banks a estimé que « Netflix devrait être poursuivi » en justice.
Le film évoque l’histoire d’Amy, Parisienne de 11 ans qui intègre un groupe de danse formé par trois autres filles de son quartier. Elles imitent les chorégraphies suggestives des stars de la pop actuelle qui les font rêver. La réalisatrice a totalement rejeté les critiques dont le film fait l’objet, adjurant ceux qui la ciblaient à le regarder pour comprendre qu’il menait « le même combat » contre l’hypersexualisation des jeunes filles et l’influence malsaine des réseaux sociaux.
Source : franceinfo Culture – Rédaction Culture – France Télévisions