Bonjour à toute la population Martiniquaise.
Nous sommes aujourd’hui libéré d’un poids, d’un noeud à l’estomac que nous nourrissions depuis le 1er Septembre.
L’incarcération certes provisoire de l’ennemi public numéro 1, le fauteur de troubles nous libère psychologiquement de ce stress qui devenait pesant.
À l’image de Donald Trump qui a créé deux Amériques totalement irréconciliables, nos trois pseudos leaders autoproclamés, nos trois chômeurs, devenus subitement de grands économistes et visionnaires, ont fracturé la Martinique.
Depuis le 1er jour de cette révolution contre la vie chère…pardonnez moi, qu’on devrait plutôt rebaptiser: « pour la vie chère » pour avoir contribué à appauvrir ceux qui étaient déjà dans une grande précarité, et mis aussi en difficultés les classes moyennes, on peut dire qu’ils ont plutôt oeuvrer pour rendre la vie plus chère.
Dans notre histoire, cette lutte aura sans doute été celle qui a créé la plus grande casse sociale de la Martinique, et les Martiniquais n’oublieront jamais le nom des initiateurs du mouvement, ils devront s’en imprégner comme un fardeau lourd à porter tout au long de leur vie.
Paradoxalement ce mouvement qui a fait beaucoup de bruits y compris à l’international, n’a pas eu beaucoup d’adhésions en dehors de deux rassemblements:
Celui avec Kalash ou celui du cantique (Deux rassemblements gratuits précision importante).
Ils n’ont jamais réussi à rassembler plus de 200 ou 300 personnes lors des vraies mobilisations.
Il serait intéressant de faire une étude sociologique pour voir à quel point une sur-médiatisation à l’extrême d’un mouvement a permis de créer un leurre au sein de notre société.
Oui, c’est bien une mobilisation fake, qui a existé plus sur les réseaux sociaux et dans les médias que sur le terrain.
L’autre paradoxe qui mérite vraiment aussi que des sociologues s’y penchent c’est la fascination pour certains pour Rodrigue Petitot.
Sur chacune de ses vidéos qu’il publie, il prend soin de mettre « Défavorablement connu » comme une espèce de curriculum Vitae décomplexé.
Comment faire croire avoir rompu avec son passé, et être entouré systématiquement par des personnages sulfureux, souvent avec le même CV, et afficher partout sa fierté d’être défavorablement connu, en défiant les autorités, en attaquant le préfet, en menaçant la police, en menaçant les maires, et en ayant en même temps le soutien de quelques enseignants, d’éducateurs, de pasteurs, de religieux, de citoyens ou adultes responsables…etc
Comment se plaindre de notre insécurité quotidienne et aduler un personnage qui a apporté de l’insécurité, et qui revendique ouvertement sa défiance aux autorités ?
Comment un ex élu de la ville de FDF peut trouver son nouveau salut dans un mouvement violent, radical et qui fracture la société ?
Cette semaine un élève d’un établissement scolaire a défrayé la chronique en menaçant un professeur avec une arme …et j’ai observé sur les réseaux sociaux une vague d’indignation générale et chose surprenante y compris des pro-R.P.P.R.A.C, dont une femme avec le pseudo Facebook de « Tyty P’le » qui valide toujours toutes les formes de désordre dans l’ile dont celles générées par ce mouvement.
Cet élève aurait dû être vénéré par vous, car c’est un futur Petitot, il en prend le chemin, il ne faut surtout pas lui cracher dessus.
C’est vraiment de la schizophrénie de se plaindre tous les jours d’actes de violences, de meurtres et de vénérer un voyou qui affiche clairement sa délinquance ?
Et pour finir, merci Mr le préfet pour votre gestion, car les forces de l’ordre n’ont pas réagi proportionnellement à la menace.
Elles ont été attaquées par des tirs à balles réelles et n’ont pas répliqué à leur tour de la même manière car s’il y avait eu un mort du côté des délinquants, les indépendantistes et certains députés auraient eu une mort à afficher de manière indécente pendant de nombreuses années en parlant de répression coloniale.
Rendez-nous service, ne le libérez surtout pas, et renvoyez le dans une prison dans l’hexagone au plus près de sa mère qui a le toupet de s’exprimer sur les médias au lieu de se taire et se cacher pour n’avoir pas rendu service à l’humanité.
Yolène Hervé-Montout
°°°°°
°°°
°
Une attaque contre la liberté d’expression
« Nous assistons en vérité à une attaque assez exceptionnelle de la liberté d’expression, c’est quelque peu choquant. Quelqu’un qui est incarcéré pour des propos tenus, c’est de l’ordre de l’exceptionnel. C’est une décision qui doit nous poser question », a déclaré Maître Eddy Arneton.
°°°°°
°°°
°
Halte à la répression: Libérez Petitot! Non à la criminalisation de la contestation sociale !
— Communiqué de presse du GRS —
L’arrestation puis la mise en détention de Rodrigue Petitot sont le nouvel avatar d’une politique de répression antipopulaire qui atteint un niveau insupportable.
Certes, donner des injonctions de fermeture des mairies aux élu-e-s de la population n’est pas très conventionnel. Certes, leur crier de façon assez lapidaire « NOU KÉ ATAKÉ ZOT », c’est prêter le flanc aux polémiques qui jouent
sur les ambiguïtés.
Mais, à qui fera t on croire que Préfet et Procureure de la République, qui scrutent à la loupe toute déclaration du RPPRAC ignoreraient que les attaques en question concernent le terrain électoral dans lequel cette organisation a
déclaré publiquement vouloir se lancer ?
À qui fera-t-on croire que l’appel à la répression exprimé par un grand nombre d’élu-e-s (territoriaux ou municipaux), est autre chose qu’une couverture pour la propre impuissance dans laquelle les plonge le système
colonial ?
Le prétexte à la répression contre Petitot ne trompe que les naïfs. Le harcèlement judiciaire actuel n’est que la mise en exécution du plan sinistre de Retaillau, dont tout le monde sait que les jours comme ministre, sont comptés
jusqu’au renversement du gouvernement illégitime, rétrograde, et liberticide du sieur Barnier.
Le GRS réclame la libération immédiate de Petitot et de tous les contestataires victimes de la criminalisation du mouvement social. Une honte pour la prétendue « patrie des droits de l’Homme »!
Le mouvement ouvrier et démocratique se doit de s’opposer fermement à la répression qui, en dernière instance, s’attaquera à tout ce qui bouge, si on laisse faire ! La mobilisation contre la vie chère, pour une vie digne, pour l’emploi, la santé, l’École, et pour notre liberté, est un seul et même combat.
Fort-de-France le 30 novembre 2024
Groupe Révolution Socialiste
°°°°°
°°°
°
Libération immédiate de Rodrigue Petitot !
Stop au harcèlement judiciaire des militants
— Communiqué de Combat Ouvrier —
Vive la lutte des travailleurs et de la population contre la vie chère et pour la dignité !
A l’issue d’une énième garde à vue, Rodrigue Petitot, leader du RPPRAC a été mis en détention provisoire dans la nuit du vendredi 29 novembre dans l’attente d’un procès en comparution immédiate lundi 2 décembre prochain. Il a été entendu sur des faits de menaces sur « personnes investies d’un mandat électif », et de provocation à la haine raciale.
En jetant ainsi en prison le leader du RPPRAC, la justice coloniale suit les ordres de l’Etat et de son représentant, visant à faire taire Petitot. Depuis plusieurs mois, ce dernier appelle à la lutte contre la vie chère. Pour cela, il dénonce sans fard les profits et le pouvoir des gros possédants de la grande distribution, groupes appartenant à des békés en majorité. Il n’en faut pas plus pour qu’il soit aujourd’hui entendu pour « provocation à la haine raciale ».
De leurs côtés, certains élus ont choisi de réagir par une motion à de prétendues injonctions faites par Petitot à la suite d’une interview du préfet sur Martinique première. Ils pleurnichent alors qu’ils n’ont jamais rien fait de valable contre la vie chère. C’est Petitot qui a relancé un mouvement de masse contre la vie chère. Pas eux ! Déjà le 16 octobre 2024, en signant le fameux « protocole d’objectifs et de moyens », des élus avaient montré leur complicité avec l’Etat et les représentants de la grande distribution en se courbant devant ces derniers. Leur seule contribution. Une honte !
Pour nous à COMBAT OUVRIER, les accusations portées par la justice montrent bien que ce pouvoir colonial et ceux qui lui servent d’acolytes, marchent sur la tête !
La réalité, c’est bien qu’en Martinique, comme en Guadeloupe, ce sont bien les Noirs et les Indiens qui ont subi la haine raciale de la part d’un pouvoir au service des Blancs riches. C’est bien l’Etat français et l’administration coloniale qui ont mis en place et entretenu une forme de racisme officiel sur lequel s’appuie les gros possédants ! PAS L’INVERSE !
COMBAT OUVRIER dénonce vigoureusement les manoeuvres répressives du pouvoir colonial, dirigée contre le leader du RPPRAC et ses camarades. Ce sont aussi des manoeuvres d’intimidation contre la population pauvre pour tenter de la détourner de la lutte contre la vie chère et pour sa dignité. Elles ne la décourageront pas.
Libération immédiate de Rodrigue Petitot !
Vive la lutte des travailleurs, des jeunes et de la population mobilisés contre la vie chère et pour la dignité !
Pour COMBAT OUVRIER
Louis Maugée
°°°°°
°°°
°
Que cesse la répression contre les militants
—Communiqué de la CGTM —
Tirant prétexte d’une déclaration de Petitot appelant à faire pression sur les maires et demandant le remplacement du représentant de l’Etat, élus (président de l’association des maires, sénateurs, PCE de la CTM, etc.), préfet et procureure de la république ont dans une belle unanimité appelé à faire taire le président du RPPRAC. Déjà, lors de la venue du ministre des outre-mer, procureure de la république et préfet avaient eu recours à l’arsenal juridique et répressif pour garantir la tranquillité du ministre.
• Convocation de Petitot le 5 décembre 2024 à la suite de l’appel interjeté par la procureure de la république dans le but avoué d’obtenir sa mise en détention après une précédente procédure ;
• Arrestation le jeudi 28 novembre,
• Mise en garde à vue,
• Procédures vendredi 29 novembre devant des magistrats, dont la procureure de la république
• Placement en détention provisoire
• Convocation lundi 2 novembre en comparution immédiate pour « incitations à commettre des délits » ; Tous ces éléments sont autant de signaux sans équivoque envoyés aux travailleurs, à toutes les victimes de la vie chère et des capitalistes qui en sont responsables, qu’ils soient békés comme le premier d’entre eux, le groupe GBH, mulâtres, afrodescendants ou indo descendants ou autres.
Le message est clair : pran épi pé ! (Subissez et taisez-vous !)
La CGTM :
• Dénonce les déclarations hypocrites des élus à la suite des soi-disant déclarations belliqueuses de Petitot.
• Exige l’arrêt des persécutions judicaires dont il est victime.
• Appelle les travailleurs à se mobiliser pour la remise en liberté immédiate du président du RPPRAC.
•
La CGTM rappelle que son préavis déposé le 20 septembre 2024 ainsi que les revendications mentionnées sont plus que jamais d’actualité.