Mardi 15/09 de 8h à 16 h. A la Mutualité, bd du Gal De Gaulle. Fort-de-France.
La souffrance au travail peut sévir partout : dans les entreprises privées, les associations, les Collectivités, les Administrations. Ce fléau nuit au travail et détruit la santé des victimes. Apprendre à en repérer les mécanismes, définir des stratégies de prévention, d’accompagnement des victimes, de remédiation, s’armer pour lutter contre ce mal, c’est l’objectif de ce séminaire. Aux cotés des travailleurs-euses sur ce grave sujet, la CDMT remercie ses partenaires et vous attend.
Sortir de la souffrance au travail
— Par Christophe Dejours —
La discordance s’accroît, en France, entre la souffrance qui continue de s’aggraver dans le monde du travail et le débat qui s’intensifie dans l’espace public cependant que des mouvements de protestation se manifestent de plus en plus bruyamment dans la cité. Cette discordance pose des problèmes sérieux à ceux qui sont préoccupés par l’action en vue d’expérimenter de nouvelles méthodes d’organisation du travail.
Des solutions existent en effet, mais elles se heurtent à des obstacles dont l’analyse est indispensable avant d’ appeler à quelque action que ce soit. A supposer qu’on parvienne à lever ces obstacles, sur quels principes pourrait-on fonder une action visant la reconstruction des rapports entre le travail et la vie ?
Le débat dans l’espace public est devenu important depuis l’automne 2009, à la suite des suicides à France Télécom, grâce aux journalistes principalement, sur le fond d’une sensibilisation des esprits plus lente et plus discrète, mais peut-être aussi plus durable portée par le cinéma documentaire, les films de fiction, les pièces de théâtre et les œuvres littéraires qui prennent le monde du travail pour sujet.
Ce ne sont pas seulement les médias qui entretiennent le débat, il est maintenant repris par des groupes et des commissions à l’Assemblée nationale et au Sénat, par certaines centrales syndicales et de nombreuses fédérations professionnelles, voire, timidement encore, par certains courants de partis politiques et, de façon encore mal organisée, par les mouvements et manifestations de la rue.