Mardi 7 Février – 18h / Mercredi 8 Février – 17h / Tropiques Atrium – Salle Frantz Fanon
De Alain Gomis
11 janvier 2023 en salle / 1h 05min / Documentaire
Synopsis:
Décembre 1969, Thelonious Monk arrive à Paris. Avant son concert du soir, il enregistre une émission pour la télévision française. Les rushes qui ont été conservés nous montrent un Thelonious Monk rare, proche, en proie à la violente fabrique de stéréotypes dont il tente de s’échapper. Le film devient la traversée de ce grand artiste, qui voudrait n’exister que pour sa musique. Et le portrait en creux d’une machine médiatique aussi ridicule que révoltante.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Thierry Méranger
“(L)’ambition démesurée du projet de Gomis dépasse de loin toute visée militante : jump-cuts, compressions sonores et silences malaisants qui enchâssent les instants de grâce du film sont avant tout les échos de la déconstruction rythmique, mélodique et harmonique de la musique de l’auteur d’« Ugly Beauty ».
Les Fiches du Cinéma par Gilles Tourman
Alain Gomis tisse un documentaire envoûtant tout en confrontant, via un montage aigu, la grâce de l’artiste, le narcissisme du journaliste et la froideur de la télévision.
Libération par Laura Tuillier
Cette analyse filmique minutieuse, qui prend le temps de s’attarder sur des images impressionnantes où la caméra, comme aimantée par le visage de Monk, effleure sa peau, capte la sueur et le souffle court du musicien, démonte la mécanique perverse de l’émission en exhibant une poignée de détails – mais le diable s’y loge – révélateurs.
Positif par Nicolas Geneix
L’intelligence du montage consiste à se jouer de la chronologie, des rythmes et des figures imposées en train de se construire. Ici, un ralenti, là, un fragment réitéré : il s’agit de capter un peu de ce que ressent Monk et presque de l’aider rétrospectivement par le son et par l’image.
Première par Thomas Baurez
Après une diffusion sur Arte, ce film magnifique sort en salles. A sa vraie place.
Transfuge par Serge Kaganski
Un montage syncopé qui évoque le jazz, l’art scratché des DJ, et Godard.
Critikat.com par Josué Morel
Comment saisir le génie d’un musicien, ce mystère sur lequel les mots butent ? Rewind and Play se coltine à cette question par l’entremise d’un dispositif astucieux.
La Septième Obsession par Jérôme d’Estais
[Le film] parvient, avec intelligence et amour, à restituer les émotions, la grâce et la probité du génie, la modernité de sa musique face à ce Salieri poussiéreux surgi des salons parisiens.
Le Journal du Dimanche par Alexis Campion
Un documentaire ponctué de silences gênés, imprévisible et saccadé comme un air de Monk, révélateur de la frénésie médiatique aux dépens d’un artiste bienveillant mais d’avance incompris.
Le Monde par Cl. F.
En remaniant ces rushs dans un long-métrage resserré et nerveux (1 h 05), installant une certaine tension, Alain Gomis redonne un espace à Thelonious Monk en montrant comment celui-ci tente de résister à son interlocuteur.