Foodwatch (de l’anglais food : aliment et watch : garde) est une organisation non gouvernementale de défense des consommateurs. L’organisation milite pour le droit des consommateurs de se voir proposer des aliments de qualité, sans risques pour la santé et comportant un étiquetage fiable et transparent. Elle joue un rôle de lanceur d’alerte.
Le mode opératoire de Foodwatch consiste à cibler des personnalités politiques et des marques, souvent par des pétitions en leur demandant de changer leurs pratiques. Foodwatch a ainsi déjà fait reculer plusieurs grandes marques comme E.Leclerc, Danone, Vrai, Maggi (Nestlé).
Foodwatch dénonce aussi les conflits d’intérêt qui nuisent aux consommateurs. Elle a plusieurs fois épinglé Coca-Cola et de grands groupes comme Nestlé, Unilever, PepsiCo, Mars et Mondelez.
À l’approche des fêtes de fin d’année, l’association, fidèle à sa mission de dénoncer les pratiques malhonnêtes de l’industrie agroalimentaire, a mis en lumière les coulisses douteuses de certains produits phares destinés aux festivités de fin d’année. Dans son palmarès 2023, six produits sont pointés du doigt, révélant des stratégies sournoises qui laissent les consommateurs perplexes.
1. Saumon fumé Labeyrie : « Le boisé dégustation d’Écosse »
- L’ONG dénonce une « shrinkflation » avec une réduction de poids de 10 grammes (220 g à 210 g) associée à une augmentation de prix au kilo de 19%.
- Labeyrie justifie cette décision en évoquant la flambée du cours du saumon.
2. Pain d’épices Brossard : « Spécial foie gras »
- Le pain d’épices est vendu au même prix que le produit original contenant 8% de miel, mais la version « spéciale foie gras » remplace le miel par du sirop de glucose-fructose.
- L’absence de mention de cette substitution sur l’emballage est soulignée comme une tromperie visuelle.
3. Terrine Guyader « Aux noix de Saint-Jacques à la bretonne »
- La terrine, annoncée aux noix de Saint-Jacques, révèle que le principal ingrédient est en réalité du colin.
- Les coquillages présentés comme bretons sont, en fait, des pétoncles ou des peignes provenant d’Argentine, moins coûteux.
4. Citron cuisine de la marque Bjorg
- Avec une composition de « 70% d’eau et seulement 30% de citron, » l’ONG souligne le déséquilibre manifeste du produit.
- Malgré son étiquetage bio, le produit est critiqué pour son emballage plastique.
5. Panettone Ciro
- Se présentant comme une pâtisserie italienne traditionnelle, le panettone Ciro cache 12% d’huile de palme au lieu de beurre.
- L’origine italienne est remise en question, ajoutant une couche de tromperie à cette révélation.
6. Œufs au chocolat Ferrero Rocher
- L’emballage est accusé d’être « à 52% vide, » soulignant une pratique de « shrinkflation » dans laquelle la quantité réelle ne correspond pas à l’apparence.
- Ferrero se défend en invoquant un « mélange d’air et d’azote » pour garantir la conservation.
Les réponses des industriels, invoquant la hausse des coûts des matières premières et d’autres justifications, ne semblent pas convaincre Foodwatch. Dans une initiative ludique mais pleine de sens, l’association appelle les consommateurs à voter en ligne pour la « Casserole d’Or 2023 », une distinction peu enviable décernée au produit le plus agaçant sur le plan de la tromperie. Cela marque une nouvelle étape dans les efforts de Foodwatch pour sensibiliser le public aux subterfuges de l’industrie alimentaire, rappelant l’importance de la vigilance des consommateurs pour des fêtes sans déception.