Athéisme
Selon cette étude Ifop-Fiducial réalisé pour Sud Radio, la proportion de croyants varie fortement en fonction de la tranche d’âge, le lieu d’habitation ou le niveau de revenus
La foi religieuse recule en France selon un sondage publié vendredi, avec 44 % des personnes interrogées qui disent croire en Dieu contre 49 % en 2021, et avec des différences marquées selon les tranches d’âges, le lieu d’habitation et le niveau de vie notamment.
À la question, « vous personnellement, croyez-vous en Dieu ? », une majorité de 56 % répondent non et 44 % répondent oui, selon ce sondage Ifop-Fiducial réalisé pour Sud Radio. Une majorité de sondés répondaient encore par l’affirmative lors d’enquêtes précédentes : ainsi, 55 % se disaient croyants en 2004 et 56 % en 2011.
La tranche des 18-24 ans est celle qui croit le moins en Dieu (36 % contre 64 % qui n’y croient pas), mais la tranche d’âge juste au-dessus, celle des 25-34 ans, compte 47 % de croyants. Puis on retombe à 38 % de croyants dans la tranche 35-49 ans. Ils sont 46 % dans la tranche 50-64 ans, et 50 % chez les 65 ans et plus.
Les écologistes peu croyants
En revanche, la différence est minime entre hommes et femmes : 45 % des hommes et 44 % des femmes se disent croyants. La foi varie selon le revenu : elle est plus faible à la fois chez les plus aisés (plus de 2 500 euros par mois par personne au foyer) avec 40 % qui se disent croyants, et chez les plus pauvres (moins de 900 euros par mois par personne au foyer), dont 39 % se disent croyants. C’est dans la classe moyenne inférieure (de 1 300 à 1 900 euros) que la proportion de personnes se disant croyantes est la plus élevée (48 %).
Par affinités politiques, le plus faible taux de personnes disant croire en Dieu se situe chez les sympathisants EELV (31 %) et le plus élevé chez ceux des Républicains (69 %). Le taux est proche de la moyenne nationale chez les sympathisants RN (44 %) ou LFI (42 %), légèrement supérieur chez ceux du PS (49 %) ou de Renaissance (50 %). Enfin, la croyance en Dieu est nettement plus forte dans l’agglomération parisienne (59 %) que dans les communes rurales (37 %), tandis que les communes urbaines de province (43 %) sont proches de la moyenne nationale.
Enquête réalisée en ligne les 4 et 5 avril 2023 auprès d’un échantillon représentatif de 1 006 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Source : AFP / Sud-Ouest