— Association écologique PUMA —
Que d’eau, que d’eau, passée sous les ponts, depuis que nous dénonçons certaines pratiques dans sa gestion. Il est urgent de poser la question du bilan de cette dernière, à nos dirigeants. La population attend une réponse, tout comme nous, P.U.M.A, afin de comprendre pourquoi ce service, est très loin d’être ce que nous en attendons.
Voici quelques éléments pour démontrer le dysfonctionnement récurent depuis plusieurs années, dans la gestion de cette importante ressource :
Pour rappel : Il est essentiel de savoir que le mauvais traitement de notre eau de boisson, a généré des maladies graves et aussi la mort de nombreuses personnes. Nous invitons nos ainés (es) à raconter aux jeunes comment la typhoïde a sévi en Martinique dans les années 50. Grâce aux apports scientifiques de l’époque, le chlore a été introduit dans le traitement de l’eau pour stopper cette hécatombe.
Depuis, nous avons assisté à certains changements dans le traitement, la distribution et le prix de l’eau, grâce au travail des Services de l’État et la vigilance de feu Pierre DAVIDAS, armés de la législation. Malheureusement, le pouvoir local à qui a été confiée la gestion de ce précieux liquide, a préféré tenter de mettre à l’écart certaines composantes de la société civile qui ont en mémoire cette période. Des débats scientifiques, économiques et environnementaux leurs ont été opposés à hauteur d’Homme.
Nous P.U.M.A., avons pris le relais pour poursuivre ce travail de veille et de proposition. Certes, nous dérangeons, mais il y va de l’intérêt général de la Martinique ! C’est à ce titre que nous avons mis en place une stratégie pour faire bouger les différentes personnes en charge du bon fonctionnement des outils qui sont à notre disposition.
Hélas, nous sommes victimes du mode opératoire de notre démocratie, qui veut qu’après chaque élection, il y ait le remplacement des élus et de certains cadres en poste dans les différentes instances. Ce changement nous est fatal, car pour les nouveaux, la période d’apprentissage n’est pas compatible avec la réalité du terrain.
Cette situation génère une perte de temps, voire même la mise à l’écart de ce qui marche ou qui commence à être en bonne voie. De ce fait, l’intérêt général est relégué au second plan par l’arrivée de ces nouveaux. C’est là que commence l’inavouable …
Assez souvent, nous nous retrouvons en présence soit d’associations, soit d’instances politiques (toutes tendances confondues) qui n’ont aucune compétence en la matière, ce qui génère des frictions, des surcoûts, des trains de vie dépassant l’entendement.
Il est plus facile de se servir des différents prestataires qui deviennent les banquiers du service public ; c’est ainsi qu’actuellement de nombreux travaux ne sont pas payés, avec le risque d’assister à des licenciements dans ces entreprises, voire à des liquidations judiciaires, c’est un grand scandale !!!
Le réseau actuel est très défectueux, avec des fuites connues. Nous attachons du prix à faire remarquer que cette eau traitée n’arrive pas au robinet du consommateur, alors qu’elle lui est facturée, elle alimente gratuitement les vers de terre et tout le reste des milieux naturels traversés par ces imposants tuyaux.
Comment comprendre que la priorité ne soit pas mise sur l’énorme projet structurant qui dispose de tous les accompagnements financiers Européens, de l’État et des instances locales ?
Ce monumental chantier demande de la compétence, de la volonté politique, du savoir-faire ; et non pas ce qui se fait actuellement sur toutes les opérations en cours de réalisation ! Il est facile de venir devant la population déverser son venin de mensonge en prenant comme cibles les entreprises.
Il faudra se méfier de ceux qui viendront vous dire que l’eau est trop chère et qu’une fois élus ils reverront les tarifs à la baisse.
Posez-vous la question de la justification de l’arrêt du chantier de la station d’épuration de Pont-à-Léry au Robert, des dysfonctionnements de la station d’épuration de la Dizac au Diamant et de bien d’autres lieux en Martinique.
Le Code de l’Urbanisme dans son Article L 300-2 nous impose la concertation, pas la palabre, pas »j’ai décidé que nous allons faire ». Il y a urgence à déconstruire tout le réseau de tuyaux. Quant aux réservoirs, il est impératif de les reconstruire aux normes parasismiques, de les redimensionner pour mieux desservir la population.
Comment expliquer, que la casse de Séguineau au Lorrain en avril 2009, qui ne mesure que 85 mètres environ, soit toujours au même stade du provisoire ? Cela fera 8 ans en avril 2017 ! À ce rythme, combien d’années faudra-t-il pour mettre au niveau requis tout notre réseau ?
Concernant la bonne gestion de la ressource, il est impératif de recenser les bassins naturels qui se trouvaient dans nos rivières, pour les remettre en service. Cette initiative permettra d’avoir une réserve naturelle d’eau brute à traiter. Elle pourra alors être utilisée pour la boisson et l’irrigation et faire face au réchauffement climatique. Que fait notre »ministre de l’environnement » local ?
Bref, selon nous, c’est là que nous pouvons dégager la plus grosse opération qui permettra de mettre à mal le chômage, de donner aux foyers du pouvoir d’achat, Pour Une Martinique Autrement.
Pour l’association écologique PUMA Le Président
Florent GRABIN