Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a reçu le 24 janvier 2018 le rapport de Pierre Mathiot sur la réforme du baccalauréat à l’horizon 2021. Les propositions présentées répondent à quatre constats : le baccalauréat a perdu de sa crédibilité, il doit rester le premier grade de l’enseignement supérieur, il est structuré par les épreuves finales sur une période limitée, il est devenu « un monstre organisationnel ». La transformation proposée pour le baccalauréat entraîne une transformation du lycée.
La suppression des séries (S, ES, L) du baccalauréat
La rénovation des épreuves du bac en juin 2021 nécessite de revoir les enseignements en lycée.
La distinction entre la voie générale et la voie technologique serait maintenue mais avec des passerelles.
En première, l’élève ne choisirait plus une série mais des « majeures » et des « mineures », qui s’ajouteraient à des enseignements de tronc commun. Les élèves opteraient pour une association de deux majeures (par exemple lettres-langues ou maths-physique), entre une dizaine de combinaisons fixées au niveau national. Localement, les lycées pourraient proposer d’autres couples de majeures. A ces majeures, les élèves y associeraient des mineures (deux ou trois autres disciplines en fonction des majeures choisies).
Le tronc commun comprendrait l’éducation physique et sportive, l’histoire-géographie, les langues vivantes, les mathématiques et le français. En terminale, la philosophie remplacerait le français.
Des heures seraient, par ailleurs, consacrées à l’orientation.
La spécialisation des lycéens interviendrait dès la seconde avec un premier choix d’options à la fin du 1er semestre. Le rapport recommande d’organiser la seconde en semestres dès la rentrée 2018.
L’organisation du futur bac : moins d’épreuves, un grand oral, la fin du rattrapage
Le rapport préconise de remplacer les dix à quinze épreuves actuelles du baccalauréat en terminale par quatre épreuves finales. Deux épreuves, portant sur les deux majeures choisies par le lycéen, seraient organisées au retour des vacances de printemps, afin de pouvoir enregistrer les notes obtenues dans Parcoursup. Les deux autres épreuves portant sur la philosophie et le grand oral se dérouleraient en juin. Ces quatre épreuves finales et les épreuves de français (toujours en fin de première) compteraient pour 60% des points requis pour l’obtention du baccalauréat.
Parmi les recommandations, figure également un grand oral de 30 minutes auprès d’un jury. Le lycéen y exposerait un projet interdisciplinaire mené dans l’année.
Pour évaluer les autres matières qui ne seront plus sanctionnées par une épreuve terminale, plusieurs solutions sont avancées : recours au contrôle continu ou à des examens ponctuels en fin de semestre ou un mixte des deux.
Enfin, les deux épreuves orales de rattrapage seraient remplacées par un examen du livret scolaire.
Jean-Michel Blanquer ouvrira une concertation avec les syndicats pour décider de l’évolution du baccalauréat.
Source : Vie-publique