20, 21 et 22 maws 1967, Nou Pa Ka Oubliyé.
— Communiqué de l’UPLG —
Du lundi 20 mars au mercredi 22 mars 1967, la ville de Basse-Terre a connu 3 jours d’émeutes qui ont vu les jeunes du Bas du bourg et des Mornes faire face aux képis rouges, force de répression Françaises.
En effet, un commerçant blanc, vendeur de chaussures dans le magasin « Le Sans Pareil » d’origine TCHEQUE, le dénommé SNRSKY barbouze du régime Gaulliste de l’époque, s’est cru autorisé à lancer son chien berger allemand sur un pauvre « ferreur » de souliers, BALZINC, une personne porteuse de handicap, qui travaillait devant le magasin .
Balzinc sé té on Gwadloupéyen andikapé, ki té ka klouwé soulyé douvan magazen a misyé-la pou’y pé touvé dèkwa manjé. Pèp Basyè Pa pwan menm, menm, menm jès a blan-la.
Le peuple Basse-Terrien qui n’aime pas la profitation s’est levé comme un seul homme pour se mettre debout devant ce raciste notoire.
Voitures brulées, magasin pillé furent la réponse populaire.
L’UPLG invite les jeunes et le peuple Guadeloupéens à se rappeler de cette période historique de notre pays pour ne jamais oublier que chaque fois qu’il a fallu s’opposer au racisme, au colonialisme, le peuple Guadeloupéen a fait face.
Honneur et respect à tous les combattants des évènements de BASSE-TERRE qui ont payé très cher de s’être révoltés ( grève de la faim, prison…)
Gwadloupéyen toujou montré i sav di non lè on biten kont li two rèd é fè sa i ni a fè.
Kouraj a tout konbatan a maws 1967 dwèt kléré nou pou jòdila é dèmen.
Pour le bureau exécutif de l’UPLG
Le secrétaire général
Jean-Jacob BICEP
Lire aussi sur Madinin’Art :
« Guadeloupe, Mai 67 : Massacrer et laisser mourir » par Elsa Dorlin (dir.) avec Jean-Pierre Sainton et Mathieu Rigouste.
Marche de commémoration. Mai 67 en Guadeloupe, 50 ans et après ?
Histoire et théâtre : « L’impossible procès »
Mai 1967, grève et manifestation sanglante en Guadeloupe — Par Raymond Gama Docteur en histoire, responsable communication du LKP —